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HOMMAGE
L’année 2019 s’achève avec pleins d'évènements et surtout beaucoup d’émotions, notamment
la perte bouleversante d’un cher collègue Monsieur KHALDOUN Mohamed, que nous avons
voulu lui rendre un vibrant hommage dans ces quelques lignes.
C’était le 12 Octobre dernier et il était un peu plus de 8h30 du matin
en ce samedi d’automne lorsque M. SALAH-BEY Aboud, ex
Directeur Général du BNEDER, m’avais appris la nouvelle du
décès de M. Mohamed KHALDOUN, ex cadre dirigeant à la
retraite depuis 2007, mais qui exerçait encore au BNEDER quelques
jours seulement avant qu’il ne soit emporté par une courte et
fulgurante maladie.
C’était un des plus anciens et prestigieux cadres du BNEDER issu
de l’Institut National Agronomique d’El Harrach au milieu des
années 70. Ce fut avec feu M. Larbi BENHOUHOU deux
monuments que le BNEDER a connu depuis sa création et qui le
resteront sans doute à jamais.
Sa présence au sein de l’établissement remonte à 1978 Il avait exercé
de nombreux postes de responsabilités parmi lesquels celui de
Directeur Technique entre 1986 à 1988 de nouveau en 1991 avant
d’être désigné au poste d’Assistant du Directeur Général et cadre
dirigeant en 1992, poste qu’il conservera durant 15 ans jusqu’à sa
mise à la retraite. Au vu de son expérience il a été immédiatement
rappelé comme Expert consultant, il était chargé de la réalisation de
nombreux dossiers que la Direction générale du BNEDER lui
confier.
C’était un personnage plutôt timide et effacé, il incarnait la
simplicité d’un grand Monsieur et imposait le respect d’un sage. Il
était aimé de tous et très écouté son esprit était vif, ses interventions
pertinentes et ne laissait place à aucune équivoque, Il aurait pu
prétendre à des postes beaucoup plus élevés que ceux qu’il avait
occupé il en avait largement les capacités et les compétences.
Peut-être ses propres valeurs et son attachement à une forme de
liberté qui était les siennes l’empêchaient d’accéder à de tels
responsabilités.
Il était malade, même très malade, et devait certainement en
souffrir, il était si réservé qu’il en parlait très peu sauf lorsqu’on le
lui demandait. Ma dernière conversation téléphonique remontait à
environ dix jours avant son décès, il parlait d’une voix très affaiblie,
à peine audible mais j’étais loin croire qu’il allait nous quitter aussi
précipitamment et discrètement comme il l’a toujours vécu mais
Dieu en avait décidé ainsi et nous pouvons que nous soumettre à sa
volonté.
Tant de souvenirs me liaient à cet homme d’exception à qui je dois
une bonne partie de ma carrière professionnelle au BNEDER étant
donné que je lui ai succédé au dernier poste qu’il avait occupé après
sa mise à la retraite. Je le voyais très souvent parfois plusieurs fois
par jour et je n’hésitais à aucun moment d’aller le consulter sur
quelque sujet que ce soit ou lui demander conseil. Il était
accueillant, disponible, pertinent et clairvoyant dans ses approches
M. Djalaleddine KIOUANE,
Cadre dirigeant,
Décembre 2019 N° 24 BNEDER-MAG 15