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CONTRIBUTION
Dans ces deux zones, montagnes et plaines, il existe plus de 35 variétés recen-
sées par les experts de l’ITAF, dont les plus dominantes sont le Chemlal et la
Sigoise. Le Chemlal, variété de Kabylie qui occupe 40% du verger oléicole
algérien, est une excellente variété d’huilerie qui supporte bien le calcaire. En
deuxième position, la Sigoise, appelée aussi olive du tell ou olive de Tlemcen
occupe entre 20 et 25% du verger oléicole national. Puis viennent la variété
nommée« limli » qui représente environ 08%, l’Azeradj de Bejaia, avec une occu-
pation de 10%, souvent en association avec la variété Chemlal, le reste étant consti-
tué de « la rougette de Mitidja », « Abani », « Bansqutte » de Guelma, et« Ferkani ».
Dans les zones de montagne, une grande superficie nécessite une réhabilitation des
vieux vergers, où les signes de décrépitude commencent à apparaître de visu. De plus,
l’étude enregistre une absence de travaux d’entretien, notamment la taille, qui
concernent surtout les sujets avancés en âge. De ce fait, la régénération de ces vergers
s’impose avec greffages, et ceci devra faire l’objet d’un programme national de réhabi-
litation pour sauvegarder notre patrimoine oléicole.
Le programme d’oléiculture du plan quinquennal 2010-2014 : Dans
ce programme plusieurs milliers d’hectares ont été plantés, par
les services agricoles des wilayas (DSA), les services forestiers
et les initiatives personnelles mais qui restent moins du
01 millions d’hectares prévus. Ces nouvelles plantations ont
touché plusieurs zones agro écologiques du pays, mais il est
souhaitable que ce programme ne se limite pas uniquement
à l’implantation des nouveaux sujets, il doit aussi prévoir en
parallèle des opérations de réhabilitation au niveau de ces
zones où cette activité agricole demeure et s’inscrit au premier
rang sur le plan économique.
L’étude de l’impact de ces nouvelles réalisations sur la production nationale, en olive et
huile d’olive est primordiale et devra faire l’objet d’un sujet de réflexion en étroite colla-
boration avec le ministère de commerce, dans le souci de prévoir le devenir des produis
oléicoles selon les normes fixées dans le champ mondial et dans le commerce interna-
tional, et ressortir la part des exportations agricoles si les productions futures dégagent
des surplus.
Atteindre ces objectifs nécessite le recours à l’élaboration d’un programme national
de vulgarisation et de conseils techniques régi par des agronomes des wilayas et
renforcé par des formations destinées spécialement pour les exploitants organisés
par les chambres d’agriculture de wilaya qui doivent avant tout être formés pour
devenir des oléiculteurs potentiels et accompagnés pour assurer la pérennité du
verger et l’accroissement de la production nationale en olive et en huile de table.
Mr. Sirat Noureddine
Agro pédologue -BLO-BNEDER
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