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2 ZOOM SUR NOS PROJETS D’ETUDES ﺔﻴﺳﺍﺭﺪﻟﺍ ﺎﻨﻌﻳﺭﺎﺸﻣ ﻢﻫﺍ ﻰﻠﻋ ﻡﻭﺯ
Etude floristique des parcours camelins au Sahara Algérien,
cas de la savane désertique à Acacia raddiana
Les parcours camelins sahariens en Algérie, constituent la
principale ressource fourragère pour l’alimentation du
dromadaire, caractérisé par son mode d'élevage extensif.
Dans ces paysages désertiques, les ressources fourragères
spontanées sont totalement tributaires des conditions
édapho-climatiques très rudes, particulièrement
inadéquates à la survie spontanée des êtres vivants.
Néanmoins, cet écosystème reste un milieu vivant pourvu
d’un couvert végétal particulier, adapté aux conditions
désertiques les plus rudes, caractérisées par de fortes
chaleurs et des pluviométries faibles et qui constitue les
différents parcours camelins sahariens. Le dromadaire se
base pour son alimentation, essentiellement, sur le
broutage de ces plantes, qui sont divisées en plantes
annuelles, dépendant directement de la pluviométrie et de
plantes vivaces qui sont toujours présentes, constituant
ainsi le pâturage de base, source de vie du dromadaire.
Ces végétaux constituent la part la plus importante dans
l'alimentation du dromadaire (CHEHMA, 2005).
Le dromadaire par ses particularités d'adaptation
morphologique, physiologique et comportementale
(BENGOUMI et FAYE, 2000 ; FAYE et BENGOUMI,
2003) est la seule espèce d'élevage capable de mieux
valoriser ces ressources fourragères sahariennes pour
couvrir ses besoins alimentaires. Dans ces régions
sahariennes, l'élevage camelin représente un intérêt
économique considérable, puisque sur la base de très
maigres ressources floristiques spontanées (sans
complémentation), il arrive à survivre, se reproduire et
même produire (viande, lait, poils…) (BEN AISSA, 1989
; ADAMOU, 2008). Il reste d'ailleurs le meilleur
pourvoyeur de viande dans ces zones désertiques
(ADAMOU, 2009).
Le peu de travaux réalisés sur les parcours sahariens
(GONZALEZ, 1949 ; GHAUTIER-PILTERS, 1965, 1969,
1977 ; PYERE DE FABREGUES, 1989 ; CHEHMA et al.,
2005 ; LONGO et al., 2007 ; CHEHMA et al., 2008a…),
laissent apparaître que cet écosystème désertique
particulièrement hostile, conjugué à l'énormité de sa
superficie, reste un milieu relativement méconnu quant
à ses composantes biologiques vitales.
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