Page 9 - Mag18
P. 9
CONTRIBUTION
Cette multitude et variation en matière de production céréa- Cette production qui reste selon l'esprit des agriculteurs
lière est marquée par une forte diversification des facteurs tributaire uniquement des précipitations (stress hydriques) et
agro-pédo-climatiques qui rendent du point de vue tech- de leurs répartitions, est touchée aussi, à notre avis, par de
nique, la mise au point des itinéraires techniques performants multitudes problèmes fonciers, morcellement des parcelles,
très difficiles et parfois inadaptables. En outre, les variations tailles réduites suite à l'héritage ne permettant ni revenu
de la pluviométrie montrent aussi qu'elles contribuent conséquent, ni investissement. De ce fait, il est recommandé
jusqu'à 50% à la différence des rendements d'une année à pour résoudre ces entraves de créer des exploitations de
l'autre, et où la céréaliculture est difficilement substituable. A grande superficie après avoir assuré que la nature des sols est
ce volet, les experts estiment théoriquement que pour très apte à une céréaliculture en mode intensif et mécanisée
produire 01kg de matière sèche, il faut 500 à 550 kg d'eau, dans le programme de mise en valeur par la concession qui
mais qui doivent être apportés en deux périodes : l'automne doit s'appuyer sur les techniques adéquates à adopter pour
pour le semis et la levée, et le printemps pour la montaison et assurer des niveaux de production justifiant les investisse-
l'épiaison. Malgré l'accroissement de la superficie emblavée ments réalisés et les objectifs fixés.
des céréales, qui dépasse ces dernières années les trois En zones arides et en conduite en irrigué, les céréales néces-
millions d'hectares, soit près du tiers de la SAU nationale, les sitent des fertilisants bien spécifiques et des semences adap-
rendements obtenus connaissent des fluctuations et des tées aux conditions du milieu. Par ailleurs, dans les hautes
irrégularités.
plaines steppiques, il est recommandé et obligé de ne pas
A titre indicatif, la production était de 20 millions de quintaux dévier la vocation naturelle de ces zones fragiles en matière
en 1980, puis à baissé à 8,6 millions en 1996 pour passer d'écosystème, en se limitant au développement des cultures
ensuite à 30 millions de quintaux en 1997, et enfin à 34,7 fourragères (ex : vesce, avoine) et l'orge dans les zones
millions de quintaux en 2016/2017 en hausse de 1,4% par d'épandages et les dépressions ou les dayas. Il est important
rapport à la campagne écoulée avec un rendement moyen de de réduire la superficie de la jachère et améliorer le niveau de
15q/ha, contre 16q en 2015/2016. Cette situation reste la mécanisation, particulièrement les équipements de récolte
toujours non satisfaisante et n'évolue pas proportionnelle- dans ces zones.
ment à la croissance démographique, malgré les efforts
consentis ainsi que les divers programmes de subventions de
l'Etat et les crédits bonifiés (ETTAHADI).
9