Page 7 - mag15
P. 7
EVENEMENTS
FILIERE LAIT / GROUPE D’EXPERT
Une étude sur les prévisions et les tendances de production de la
filière lait réalisée par le Bureau national d'études pour le développe-
ment rural (BNEDER), présentée en février 2016, lors d'une journée
d'étude sur la filière, indique que la poudre de lait importée pour les
besoins de production du lait et produits dérivés est classée parmi les
contraintes «majeures» au développement de la filière en sus d’un
déficit important en fourrages. «La poudre de lait concurrence la
production de lait cru et tire la production de lait cru vers le bas»,
relève cette étude. L’analyse souligne que le déficit fourrager fait que
le rendement du cheptel laitier ne dépasse pas la moyenne de 10
litres/par jour, alors que la moyenne est de 40 litres dans les pays
développés. Par conséquent, il faudrait accroître la superficie réser-
vée à la production fourragère de 240.000 ha irrigués pour atteindre
un rendement annuel de 6.000 litres de lait par vache. D’autres défi-
cits relevés par l’étude résident dans la faiblesse de la technicité au
sein de la filière, et dans l’organisation des éleveurs.
Le plan d’action 2016-2019 prévoit une enveloppe financière de plus
de 200 milliards de DA pour relancer la filière. En plus des subven-
tions, il a été décidé de consacrer près de 25 milliards de DA à l'inves-
tissement dans l’amont de la filière, notamment dans l’élevage et la
production fourragère. C'est dans cette optique que le secteur a
inscrit l'objectif d'atteindre, d'ici à 2019, «zéro importation» de
poudre de lait destinée aux produits laitiers dérivés.
L'Algérie, qui importe en moyenne 350.000 tonnes de poudre de lait
par an, dont 50% sont importés par l'Onil pour être redistribués aux
laiteries sous forme de quotas subventionnés, pour produire du lait
pasteurisé en sachet, vise ainsi à développer une stratégie de substi-
tution aux importations dans le domaine du lait et d’encouragement
de la production nationale.
7