Installation d’un observatoire des filières agricoles
et agroalimentaires : Un instrument de régulation et de contrôle

La clôture du séminaire portant sur le projet de jumelage européen d’appui au ministère de l’Agriculture et du Développement rural pour le développement de l’observatoire des filières agricoles et agroalimentaires au sein de l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (INRAA), a été organisé hier, au siège de l’INRAA.

La clôture du séminaire portant sur le projet de jumelage européen d’appui au ministère de l’Agriculture et du Développement rural pour le développement de l’observatoire des filières agricoles et agroalimentaires au sein de l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (INRAA), a été organisé hier, au siège de l’INRAA.

Cette rencontre aura permis de mettre en place un observatoire national pour les filières agricole et agroalimentaire, en tant qu’instrument d’information, de veille agricole et de suivi des prix et surtout d’agir de telle sorte à prendre les décisions adéquates. Les participants à ce séminaire ont fait part de la fiabilité de cet outil «qui servira d’aiguillon pour les filières agricoles et agroalimentaires en se basant sur une documentation statistique rigoureuse à même de contribuer à la prise de décision en temps opportun». C’est essentiellement ce qu’a affirmé le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, M. Fodil Ferroukhi, lors de l’installation de cette instance.

Pour la représentante de la délégation de l’Union européenne en Algérie, Mme Manuela Navarro, «ce projet de jumelage a porté ses fruits dans la mesure où il va permettre à notre pays de s’adosser sur des données statistiques pertinentes qui aident les autorités à pouvoir prendre les décisions idoines et à cibler de manière efficiente les projets d’investissement». À rappeler que ce projet de jumelage européen, financé à hauteur de 1,2 million d’euros par l’UE, s’ajoute à trois autres actuellement en cours dans le secteur agricole. Pour sa part, l’ONFAA a pour objectif d’exercer une visibilité de plus en plus accrue à travers le recueil d’informations factuelles liées aux diverses filières, de veiller à prendre la mesure et la maîtrise des filières incontournables à l’instar des céréales, de la pomme de terre et du lait. Installée au sein de l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie à El-Harrach, cette instance a également pour principale mission d’assurer une meilleure connaissance du secteur agricole et agroalimentaire grâce à la collecte et la diffusion de données et d’informations liées aux différentes filières. Entre autres effets attendus par cet observatoire, on peut noter l’existence d’une coordination concertée entre les différents opérateurs et producteurs du secteur. Il demeure évident que derrière cet observatoire, il est question de conforter la politique de sécurité alimentaire poursuivie par le ministère dans le cadre de sa politique de renouveau agricole et rural. Des conventions sont prévues, notamment avec le Centre national du registre de commerce, le Centre algérien de contrôle de la qualité et de l’emballage et l’Office national des statistiques.

Constitué de 14 chercheurs spécialisés en agronomie, l’observatoire est également chargé de la «veille» en diffusant des informations sur les prix des produits agricoles sur le marché national ainsi que sur les marchés internationaux pour prévoir leurs tendances et anticiper les actions à envisager.

Pour M. Ferroukhi, celui-ci permettra aussi une meilleure coordination entre les différents opérateurs et producteurs du secteur agricole et une meilleure régulation du marché.

L’objectif final, a enfin indiqué le responsable, «est de contribuer à assurer la sécurité alimentaire du pays dans le cadre de sa politique de renouveau agricole et rural».

Kafia Ait Allouache
In El-Moudjahid