Lu dans la presse
Posté par admin le Mardi 30-09-2014Irrigation : Un défi pour l’agriculture algérienne
« Les mesures prises pour renforcer les performances, à long terme, du secteur de l’agriculture, telles que le déploiement des techniques d'irrigation, commencent à porter leurs fruits. »
Il s’agit d’un défi majeur d’autant plus que suivant « les chiffres prévisionnels publiés fin juillet, la production de céréales de la saison 2013/14 a chuté de plus d'un tiers, pour s'établir à environ 3 millions de tonnes, son niveau le plus bas depuis cinq ans. »
L’analyse élaborée par le cabinet de recherche économique et de conseil, Oxford Business Group (OBG) sur le déploiement des techniques d’irrigation pour le développement du secteur agricole en Algérie, publiée le 22 septembre courant, avance que « la chaleur et la sécheresse précoces, qui ont débuté au mois d'avril, ont eu un impact particulièrement important, notamment, au niveau des régions de l'est du pays, qui contribuent très largement à la production nationale » sachant que « 12 hectares de cultures céréalières ont été détruits par plus de 20 incendies dans la seule région de Sétif », indique l’analyse. Aussi, « la baisse de la production a mis en exergue la variabilité de la production céréalière de l'Algérie, le secteur étant fortement dépendant des précipitations. »
En fait, « 3% seulement de la production locale est cultivée à l'aide de techniques d'irrigation. » Les conclusions de cette étude indiquent qu’« au vu de la consommation locale, qui avoisine les 8 millions de tonnes de céréales chaque année, la mauvaise récolte devrait alourdir fortement la facture des importations, déjà chiffrée à quelque 4 milliards d'euros par an. »
Les statistiques confirment, ainsi, que « l'Algérie est devenue l'un des principaux importateurs de blé au monde, et le premier importateur par habitant. »
Pour atteindre l’objectif d’un million d’hectares irrigué d’ici 2019, « le gouvernement a mis en œuvre un vaste programme de construction de barrages. » Dix-huit nouveaux barrages ont été programmés, entre 2010 et 2014, alors qu’un autre plan de 30 barrages supplémentaires dotés d'une capacité combinée de 1,5 milliard de mètres cubes, entre 2015 et 2019, au titre du quinquennat.
« Outre le déploiement des techniques d'irrigation, le gouvernement prévoit également de prendre un certain nombre de mesures afin de moderniser le secteur et renforcer la production agricole », note l’analyse d’OBG qui a souligné « l'intention » du gouvernement algérien » d'adopter plusieurs nouvelles lois et réglementations applicables au secteur au cours de la législature à venir, et notamment de finaliser des plans visant à mettre en location les terres agricoles appartenant à l'Etat».
D. Akila
In EL MOUDJAHID
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