Réunion relative à la campagne moisson battage 2013/2014

Le 25/05/2014 s’est tenue une séance de travail au niveau du Secrétariat Général du MADR pour l’évaluation des prévisions de production céréalière de la campagne en cours et pour l’examen et le recentrage du dispositif de moisson battage, collecte et enlèvement de la production auprès des agriculteurs.

Le DG de l’OAIC a donné le chiffre de 220 000 qx collectés au 25/05/2014. Il a précisé que le dispositif de collecte est mis en place et que la préparation des infrastructures de stockage est également achevée. Le parc récolte, moissonneuse batteuse mobilisées est à hauteur de 1125 unités, avec les ramasseuses presse et les camions d'enlèvement de la production. Les sacs de jute sont disponibles et il a été mis à disposition près de 9 millions d'unités.

S’agissant d’encourager la livraison de la production des agriculteurs aux différentes CCLS, il a assuré que le délai de paiement de la contrepartie de production livrée est de 72 heures. La campagne s'annonce plus ou moins normale, mis à part pour les agriculteurs touchés par les effets du tresse hydrique sur la culture.

La DRDPA pour sa part évalue la production collectée à ce jour autour de 696 761 qx sur 9 wilayas. La surface emblavée est de l’ordre de 3 364 692 ha. Selon le DRDPA le rendement à aujourd'hui est de 21 qx/ha.

Selon l’INSID le bilan pluvial de septembre à mars est positif, cependant en avril le déficit est apparu avec de fortes chaleurs, ce qui a accentué le stress hydrique sur l'ensemble des régions du pays. Des alertes d'irrigation ont été transmises à toutes les wilayas. Certaines wilayas ont reçu de 4 à 5 alertes. Pour celles-ci, le déficit hydrique est très sévère provoquant la coulure des fleurs et l’échaudage du grain. Le PMG serait probablement assez faible. Par contre, les sites encadrés par l’INSID ont atteint de très bons niveaux de rendement, qui se situent à hauteur de 40 qx/ha. La mauvaise répartition des précipitations a fait que le stress hydrique s'est prolongé jusqu'à 70 jours par endroit.

L’ITGC pour sa part déclare que la campagne est ordinaire concernant les exploitants qu’elle suit. L’institut enregistre un bilan de 660 000 ha fertilisés et indique par ailleurs que le stress hydrique a eu un effet certain sur la production. Les prévisions sont de l'ordre de 50% de ce qui était prévu. Par rapport au programme semence, la représentante de l’ITGC assure que la production est sécurisée et les rendements se situent autour de 24 qx/ha.

La DDAZASA rappelle les 39 bulletins d'alerte émis par l'INSID. Selon elle, la production de semence enregistre une surface de 151 000 ha conduits en irrigué. Un croit de 75 000 ha des superficies irriguées par rapport à l'an dernier. Il y a eu dans ce cadre un total d’équipements livrés de 885 kits et 15 pivots pour équiper 24 000 ha.

Monsieur le Secrétaire Général a pour sa part instruit les présents à prendre les mesures nécessaires pour assurer une collecte sans failles. La chute de la production va entraîner inévitablement une augmentation des importations ce qui est très dommageables pour le pays. L'intérêt de l'irrigation d'appoint est plus qu’important et interpelle tout un chacun afin de dynamiser cette filière et surtout l’adoption irréversible de l’irrigation d’appoint comme moyen de sécurisation de la production. A travers les soutiens mis en place, les structures devront être, à l'image de l'OAIC, à l'avant-garde du programme en réalisant l'objectif de 600 000 ha irrigués à étendre à 1 000 000 d'ha soit un total de 2 millions d'ha.

Il faut sécuriser au moins 50% de la production céréalière à travers l'irrigation d'appoint pour atteindre les 60 millions de quintaux, et ce, au-delà des possibilités offertes par la production pluviale. L'ensemble des structures engagées dans ce dispositif sera évalué, qui par leur encadrement, qui par leur dynamisme et engagement avec les producteurs à l'image des DSA, de l'OAIC, de l’INSID et de l'ITGC.