LU DANS LA PRESSE

Posté par admin le Mardi 20-05-2014

Une mesure qui devrait soulager les agricultures :
L’acte de concession désormais reconnu par la BADR

Les actes de concession des terres agricoles devront permettre aux agriculteurs d’accéder aux crédits bancaires dans le cadre du développement de leurs activités. C’est l’annonce faite par le ministre du secteur, Abdelouahab Nouri, en visite de travail dans la wilaya de Biskra.

Les agriculteurs et paysans ne disposant pas d‘acte de propriété rencontrent en effet des difficultés pour accéder aux crédits. «Des instructions ont été données à la Banque d‘agriculture et de développement rural (Badr) pour reconnaître l‘acte de concession et permettre à ses détenteurs d‘accéder aux crédits offerts», a indiqué Nouri.

Le ministre qui se veut également plus rassurant en affirmant que l‘Algérie est totalement indemne de l‘épidémie de fièvre aphteuse qui affecte les bovins, y compris dans les wilayas situées à la frontière Est du pays. "Nous n‘avons enregistré aucun cas de fièvre aphteuse à l‘échelle nationale y compris dans les wilayas situées sur la bande frontalière avec la Tunisie", a insisté le ministre en répondant à une question au cours d‘un point de presse organisé en marge d‘une visite de travail dans la wilaya de Biskra.

M. Nouri a précisé que la situation est "totalement maîtrisée" grâce, a-t-il souligné, à une batterie de mesures mise en œuvre dans les régions frontalières portant, notamment, interdiction d‘importer des animaux depuis la Tunisie. Le ministre a également fait état de la mobilisation de 7.000 vétérinaires et de la disponibilité de doses de vaccins en quantités suffisantes. A une question relative à un éventuel impact de cette situation sur les prix des viandes, le ministre a déclaré qu‘il n‘y avait ‘‘aucune raison de dramatiser".

Il a par ailleurs assuré que pour garantir le déroulement de la campagne moissons-battage dans les meilleures conditions, plus de 10.000 moissonneuses-batteuses, 1.000 camions et 530 points de collecte de céréales ont été mobilisés.

Le ministre de l’Agriculture avait auparavant présidé l‘ouverture de la fête du mouton de race Ouled Djellal, dans la localité éponyme, où il a remis des prix aux lauréats des concours du meilleur mouton et de la meilleure brebis. M. Nouri a relevé, d‘autre part, qu‘une enveloppe financière de 3,38 milliards DA a été accordée à la wilaya de Biskra pour financer, notamment, des actions d‘extension du réseau électrique, d‘ouverture de pistes agricoles et de développement de l‘hydraulique agricole.

Il a également présidé, sur la plaine d‘Essaâda, à Sidi Okba, à la cérémonie de lancement de la campagne moissons-battages qui, selon les explications des cadres locaux du secteur, concernera dans cette wilaya 26.000 hectares avec une récolte prévisionnelle de 710.000 quintaux.

Par : R. N.
In Midi Libre

Aviculture
Les solutions des experts pour organiser la filière

«L’Algérien est encore trop loin de la norme recommandée en matière de consommation des viandes, néanmoins le déficit constaté est partiellement compensé par les protéines apportées par le lait dont la consommation dépasse de loin la norme recommandée, soit 90 litres par an et par individu », a indiqué M. Boukhalfa. Cet état de fait est, essentiellement, dû aux difficultés que connaît la filière. Des difficultés liées surtout à la hausse régulière des prix des intrants importés, notamment le maïs et le tourteau de soja, rentrant dans la fabrication des aliments de volaille.

Afin de réguler le marché, les pouvoirs publics ont mis en place des dispositifs, notamment « l’opération triangulaire » et le système de régulation de la production agricole de large consommation (Syrpalac), appliqués surtout par les structures relevant du secteur public. Cependant, ces dispositifs n’ont pas porté leurs fruits, selon les participants. Les raisons ? Le secteur est dominé à plus de 90% par le privé et 70% des élevages relèvent de l’informel. M. Boukhalfa a suggéré « un système de fédération et de concentration réunissant les différents opérateurs par la mise en place d’une charte sanitaire ouverte à l’ensemble des professionnels ».

Par ailleurs, il est recommandé « la création de groupements d’intérêts communs par segment d’activité ». Comme il est urgent de mettre en place un observatoire avicole par wilaya, par région et à l’échelle nationale, a-t-il appelé.

Pour sa part, le Dr Amine Bensemane, président de la Fondation Filaha Innove, a proposé de s’inspirer du modèle marocain en matière d’organisation de la filière avicole prise en charge exclusivement par les professionnels. En 2011, la situation de la filière avicole marocaine était identique à celle de l’Algérie, ont rappelé des vétérinaires marocains présents au forum. Néanmoins, elle a pu s’en sortir grâce à la Fédération interprofessionnelle de la filière avicole (Fisa), composée de cinq associations qui représentent toutes les branches d’activité. Il s’agit de l’Association des fabricants des aliments composés, celles des accouveurs, des producteurs de produits de transformation, des abattoirs agricoles et des producteurs de volaille (poulet de chair et dinde). Les autorités marocaines ont entamé l’opération par des contrats programmes avec les professionnels et un cadre juridique très stricte et le contrôle de l’Ansa (agence sanitaire), poussant les professionnels à s’organiser et adopter des règles de pratique saine. Des investissements privés et une mise à niveau des élevages ont été réalisés pour sortir la filière de l’anarchie. En 2013, au Maroc, la production a atteint 420.000 tonnes de poulets de chair, 75.000 tonnes de viande de dinde et 2,75 millions de tonnes d’aliments composés pour volaille, selon les chiffres de la Fisa.

Fella Midjek
In Horizons