Évaluation des interactions entre polluants atmosphériques et variables environnementales dans les Aurès, Algérie

Posté par admin le 15-07-2024

Dans le cadre d’une étude collaborative, Djamal Bengusmia, cadre d'étude senior au Bureau National d'Études pour le Développement Rural (BNEDER), a contribué à une recherche sur "Évaluation des interactions entre polluants atmosphériques et variables environnementales dans les Aurès, Algérie". La pollution de l'air représente un risque substantiel non seulement pour la santé humaine mais aussi pour la santé des écosystèmes. Malgré l'augmentation des polluants atmosphériques dans la région de l'Afrique du Nord, il y a peu d'études qui identifient les facteurs de la pollution de l'air. De plus, aucune étude n'a été consacrée à l'identification de l'interaction entre la pollution de l'air et les variables environnementales en Algérie. Ainsi, l'objectif principal de cette étude est de déterminer les interactions entre les polluants atmosphériques et les facteurs environnementaux dans l'Aurès, en Algérie. Une distribution spatio-temporelle a été analysée pour déterminer la concentration des polluants atmosphériques dans la zone d'étude pour la période 2019-2021. À cette fin, nous avons utilisé les données de la série temporelle Sentinel-5P TROPOMI de la plateforme cloud Google Earth Engine (GEE) pour estimer la concentration des polluants atmosphériques. Une analyse de tendance avec un modèle de régression linéaire a été utilisée pour déterminer l'interrelation entre le NDVI et la concentration des polluants atmosphériques. Les résultats montrent que tout au long de la période 2019-2021, les polluants atmosphériques sont fortement concentrés dans le nord-est et la partie la plus méridionale de cette zone, et pendant les saisons d'hiver et de printemps. Les résultats de la régression montrent que la végétation est négativement associée à la concentration de PM2.5 (β = -0,23, p = 0,04) et de SO2 (β = -0,65, p = 0,01), tandis qu'elle est positivement associée à la concentration de NO2 (β = 0,31, p = 0,08) et de CH4 (β = 1,02, p = 0,00) dans cette région. Ces résultats fournissent des repères quantitatifs pour la prise de décision rationnelle, l'utilisation et la gestion des ressources foncières, ainsi que pour l'obtention de contrôles coordonnés à l'échelle régionale de la pollution par les PM2.5.


Paru dans un article récent publié le 12 juillet 2024 dans la revue scientifique *Arabian Journal of Geosciences* (Volume 17, article numéro 233).


https://link.springer.com/article/10.1007/s12517-024-12025-z