Participation du BNEDER à la 26e Journée de l’Energie

Posté par admin le 08-05-2022

Le BNEDER a pris part à travers la participation de son Directeur Général, à la 26e journée de l’Energie tenue le samedi 07 mai 2022, à Alger, organisée par le Professeur Chems Eddine Chitour, sous le thème « pour une transition énergétique avec l’hydrogène vert».

Les travaux de cette 26ème édition ont été ouverts, en présence du ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables BENATTOU Ziane, le ministre de l'Energie et des Mines Mohamed ARKAB, le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Abdelbaki BENZIANE, et du ministre de l'Industrie Ahmed ZEGHDAR. Cette édition a été également marquée par la participation des étudiants de l'Ecole nationale polytechnique. Ainsi, plusieurs conférences ont été animées lors de cette journée d’étude. Monsieur BENMOHAMED Khaled Directeur Général du BNEDER, et représentant le secteur de l’Agriculture a présenté de son coté, lors de cette rencontre une communication ayant pour thème "Contribution du patrimoine forestier pour la transition énergétique, diagnostic et perspectives".

Il a tenu à cet effet, à mettre la lumière sur l’importance du potentiel forestier qui doit être productif en premier lieu."Le patrimoine forestier recèle un véritable potentiel qu’il est possible de mettre en valeur aussi bien pour la production de ressources forestières (ligneuses et non ligneuses) destinées au développement économique du pays que pour la protection de l’environnement. Par ailleurs, la contribution de ce patrimoine dans le domaine énergétique pourrait jouer un rôle non négligeable dans la transition énergétique prônée par les pouvoirs publics à travers une gestion durable et économique des massifs forestiers", a-t-il indiqué dans son introduction. Avant d’ajouter, que la forêt algérienne، malgré son exploitation n’a jamais prétendue être une forêt de haute production sylvicole. Elle joue, essentiellement un rôle de protection et accessoirement de production et de lieu de récréation. Mais l'ambition exige que la production puisse s’exprimer à travers des plans d’aménagements et une conduite des peuplements adéquate dont l'objectif est d’abord d’élever la forêt, ce qui représente l’essence même de la sylviculture, et de l’exploiter à bon escient pour des productions sylvicoles à la hauteur de l’étendue des espaces forestiers algériens qui enregistrent plus de 4 millions d’hectares.

 

 

Il a fait savoir par ailleurs, que dans le cadre de l’évaluation du niveau minima d’intégration du produit sylvicole dans la transition énergétique à l’horizon 2040, un taux d’intégration de 3% soit 4,5 millions de tep, semble être réalisable sous conditions. En effet, ceci nécessite une possibilité de production annuelle de l’ordre de 14 millions de mètres cubes de bois, contre 1,5 millions de mètres cubes selon l’inventaire national forestier de 1984.

Il est intéressant de noter que théoriquement,  la surface affectée pour garantir cette possibilité de production est évaluée à un effort de reboisement régulier de 100 000 ha annuellement, réparti entre le pin d’Alep (75 000 ha), espèce très élastique et dont le retour d’expérience en Algérie est certain, et le Paulownia (25 000 ha), espèce à croissance rapide et présentant des productions variées et à forte valeur ajoutée, avec respectivement 75 millions de plants de pin d’Alep et 17,5 millions de plants de paulownia.

Le portefeuille foncier destiné à cette opération se caractérise par les zones dégradées à travers le territoire national, qui seront occupées par le pin d’Alep dont l’objectif est de protéger et de reconstituer le sol, et même de produire du bois de chauffage.

Pour ce qui du Paulownia, son introduction dans un système agro-forestier est la plus indiquée, notamment à travers l’investissement du secteur privé. Ce type de système est préconisé, principalement, dans la zone steppique sur le domaine privé de l’Etat. L’objectif étant de protéger les terres et les cultures contre les vents, de produire du fourrage pour le cheptel, de développer une activité apicole et de produire tous les 8 à 10 ans, soit un dixième des délais pour une forêt ordinaire, un volume de bois de chauffage destiné à la complémentarité du bouquet énergétique, notamment pour les contrées situées à proximité de ces zones de production.