Le BNEDER au Forum de l'ESAA
Posté par admin le Jeudi 25-10-2018Jeudi 25 octobre 2018
L'École Supérieure Algérienne des Affaires (ESAA) a organisé, le mercredi 24 octobre 2018 à 17h00 au niveau de son siège,une conférence sous le thème: "Rentrée économique 2018,les questions cruciales "animée par M. AbderahmaneBenkhalfa, expert financier,ancien Ministre des Finances et ex-délégué général de l'ABEF
Au cours de cette conférence, à laquelle le BNEDER a eu le plaisir à y prendre part à travers son représentant, M.AYACHI-AMOR Yazid, assistant auprès de la Direction Générale chargé des affaires juridiques et du contentieux, plusieurs thèmes ont été abordés par le conférencier par rapport :
- La rentrée économique et sociale ;
- La loi de finances 2019 ;
- Le financement non conventionnel ;
- Le crédit islamique ;
- quelle responsabilité et quel positionnement pour les acteurs bancaires et financiers dans ce nouveau paysage économique ?
‘’La finance islamique, qu’on appelle aussi la finance alternative, a un avenir prometteur en Algérie parce qu’il y a un grand marché. Toutefois, pour assurer son développement, un certain nombre de mesures d’applications, notamment les règles prudentielles, doivent être prises par la Banque Centrale et la COSOB. De plus, la coexistence dans le secteur des finances des marchés conventionnel et alternatif a besoin d’aménagements au plan fiscal.
Aussi, les acteurs bancaires et financiers occupent une place centrale. Les pouvoirs publics et la Banque d’Algérie prennent de plus en plus de mesures pour libérer l’initiative dans ce secteur et propulser une dynamique commerciale nouvelle. Mais il persiste encore des résistances au changement. Il y a dans cet optique trois urgences : achever le processus de réforme bancaire, reconsidérer le mode actuel de gouvernance des établissements publics et impliquer davantage les établissements privés qui, plus de 20 ans après l’ouverture du champ bancaire aux capitaux privés, n’ont pas encore eu l’effet souhaité sur la place.
Le pays est, maintenant, en mesure d’engager une mutation économique structurelle, courageuse, adossée à un agenda strict et découplé des conjonctures sans risques sociaux ni sociétaux. La propension à multiplier les investissements publics, sans retour marchand, sans impact direct sur la compétitivité interne et externe de l’économie et sans effet vigoureux sur le marché de l’emploi n’est pas soutenable. C’est, d’ailleurs, l’un des signaux forts de la dernière lettre du chef de l’Etat, à l’occasion de la commémoration du 24 février, date de nationalisation des hydrocarbures. Il convient, ainsi de freiner les investissements publics dans les infrastructures et les programmes sociaux pour orienter les capacités, les ressources, et les compétences vers certaines des priorités suivantes : libérer les investissements économiques et l’expansion du tissu des entreprises, y compris en encourageant fortement les IDE et les partenariats transfrontaliers, dépolitiser la gouvernance économique, maintenant que le programme présidentiel et les politiques publiques ont solidifié les mesures de protection et de solidarité sociale et encourager fortement l’émergence de l’économie des services, indispensable pour valoriser et commercialiser notre offre locale, excédentaire dans certaines filières. Il est également important de réinsérer la valeur économique dans les mécanismes et les transactions commerciales pour éviter que les valeurs ajoutées ne s’évaporent dans des marchés et des comportements spéculatifs, rénover notre vision en matière de réglementation des changes et de commerce extérieur, procéder au ciblage de notre dispositif des subventions et investir fortement, vigoureusement, dans la durée et dans un langage nouveau sur l’amélioration de l’image de notre pays.’’
Extrait de l’intervention de M. Benkhalfa

