Réunion d’évaluation de la mise en œuvre des programmes du Renouveau Rural

Posté par admin le Mercredi 12-06-2013

Dimanche 09 juin 2013 – siège du MADR

Le Dr Rachid Benaïssa, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, a présidé dimanche 09 juin 2013 au siège de son département, les travaux de la réunion d’évaluation de l’état de mise en œuvre des programmes de Renouveau Rural, à laquelle a pris part le BNEDER.

Au cours de cette réunion, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa a appelé, comme l’a rapporté l’APS, les différents services forestiers à s’impliquer davantage dans la réalisation des différents programmes du renouveau rural engagés au titre du quinquennat 2010-2014.

"Les forestiers ont un rôle privilégié dans la politique rurale. Ils sont la clé de voûte du programme national du développement rural", a souligné le ministre lors d’une réunion qui a rassemblé l’ensemble des chefs de services techniques des conservations des forêts et des circonscriptions territoriales.

M. Benaïssa a estimé que la réalisation du programme du développement rural, l’un des trois piliers de la Politique du Renouveau agricole et rural, a atteint sa vitesse de croisière.

Mais la finalisation des projets inscrits demande la mobilisation de tous les cadres de ce corps constitué chargé de la mise en œuvre de ce vaste programme qui porte notamment sur la protection des bassins versants, les plantations forestières et arboricoles, la lutte contre la désertification, l’exploitation forestière et la lutte contre les incendies de forêts.

Selon les chiffres de la direction générale des forêts, l’exécution de ce programme a atteint 57% en dépit des ressources financières importantes mobilisées.

"Il s’agit aujourd’hui de consolider les outils apportés par les réformes engagées sur le terrain et de tenter de finaliser au mieux le programme 2010-2014 et se préparer pour le prochain quinquennal 2015-2019", a précisé le ministre. Il a souligné aussi que la réalisation des projets de développement rural durable devrait se faire en concertation avec les populations rurales.

Pour accélérer la mise en œuvre des différents programmes, le gouvernement a donné l’ordonnancement secondaire des fonds aux conservateurs des forêts qui ont aussi l’autorité de gérer et d’animer les espaces ruraux où vivent 40% de la population algérienne. Le secteur a créé aussi l’Entreprise algérienne du génie rural (EAGR) pour renforcer la réalisation des chantiers ruraux via des contrats de gré à gré.

D’autres secteurs, comme les Ressources en eau et celui des Collectivités locales, se sont impliqués pleinement dans ces projets visant à améliorer les conditions de vie des populations rurales, à créer de la richesse et à préserver les ressources naturelles.

Les mutations engendrées par ce programme ont suscité, néanmoins, des inquiétudes chez le corps des forestiers compte tenu de l’ampleur de l’action à mener dans les différents programmes introduits par la politique du renouveau rural.

En réponse aux difficultés que rencontrent les forestiers sur le terrain, M. Benaïssa s’est dit "prêt" à doter ce corps de moyens matériels et humains pour féliciter la mise en œuvre des projets.

Par ailleurs, le ministre a demandé aux services forestiers de "faire le maximum" pour réussir la campagne de lutte contre les incendies de forêts de 2013 et "tirer des enseignements de l’année 2012" au cours de laquelle près de 100.000 hectares ont été parcourus par les feux. Il a instruit l’EAGR de procéder "en urgence" à l’ouverture de pistes pour faciliter l’accès aussi bien aux forestiers qu’aux éléments de la protection civile. Les difficultés d’accès aux massifs forestiers ont été fortement décriées par les sapeurs-pompiers l’année précédente. "L’année passée nous avons été surpris, mais cette année il n’y a pas de place pour la surprise", a martelé le ministre.

Appel à la vigilance

ALGER - Le Comité national de lutte contre les feux de forêts, a appelé lundi à Alger à plus de vigilance pour éviter la "catastrophe" de l’année précédente qui a touché près de 100.000 hectares parcourus par les incendies.

"Nous sommes le 10 juin. Dans quelques jours ça sera trop tard", a répliqué le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa, en réponse au représentant de la Sonelgaz qui exposait l’état des préparatifs de ce groupe contre les incendies, lors d’une réunion de ce comité.

C’est la deuxième réunion du genre en un mois et le comité devrait se réunir avant le mois de Ramadhan (début juillet) pour consolider les plans d’intervention de tous les secteurs concernés au niveau local. C’est la première fois que le comité anticipe la préparation de la campagne de lutte contre les feux de forêts.

"Agissez au mieux, intégrer la notion du temps", a ajouté M. Benaïssa qui préside ce comité, en recommandant aux autres membres de "faire le maximum pour éviter le déclenchement de feux cette année et tirer les enseignements de l’an dernier qui a enregistré une superficie record parcourue par les feux et un nombre important de foyers d’incendie (plus de 5.000 foyers).

Les chaleurs caniculaires qui ont caractérisé l’été 2012 avec six pics de température, un record jamais atteint selon l’Office national de Météorologie (ONM), ont augmenté les risques d’incendies.

Pour cette année, l’ONM attire l’attention des acteurs sur d’éventuels foyers d’incendie dans certaines wilayas de l’est du pays touchées par la sècheresse.

Néanmoins, "beaucoup de cas de négligence et d’actes volontaires ont été signalés en 2012", selon les dires de M. Benaïssa.

Pour cela, le ministre a insisté sur la nécessité de multiplier les campagnes de sensibilisation notamment à l’adresse des citoyens étant donné que les forêts algériennes, à l’instar de celles de la Méditerranée, sont habitées.

En 2012, plus de 5.000 citoyens bénévoles ont participé à l’extinction des feux. "C’est un bon indice. Il faut aller vers les citoyens pour les intégrer comme des partenaires dans la prévention et la lutte contre les incendies en vue de préserver ce patrimoine forestier", a suggéré le ministre aux services forestiers.

Tout le monde doit mettre la main à la pâte
"Expliquer, vulgariser, agir", sont les principaux mots d’ordres adressés par le ministre aux représentants des 12 ministères et 12 institutions nationales qui composent le comité.

Le secteur des travaux publics a mobilisé près de 13.000 ouvriers de différents chantiers au niveau national et alerté toutes les directions locales pour accélérer les travaux de désherbage et de débroussaillement tout au long des routes nationales et communales.

Selon le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, tous les comités de veille de wilaya et de communes ont été installés pour agir au bon moment.

Vu leur implantation sur le terrain, les forestiers seront au nombre de 38.000 personnes mobilisées aux côtés des agents de la Protection civile avec 22 colonnes mobiles dont certaines seront implantées à l’intérieur des massifs forestiers.

La Direction générale des forêts a eu le feu vert du ministère pour sous-traiter avec d’autres secteurs comme la Défense nationale et les Transports afin de se doter de moyens supplémentaires d’intervention.

"Je pense que cette année, les gens ont compris qu’il fallait vraiment se mobiliser tous ensemble pour que la situation connue en 2012 ne se reproduise pas", a soutenu le directeur de la faune et de la flore au ministère, Amar Boumezber.

Ce dernier estime que si les travaux programmés seront réalisés dans les délais impartis, "le pire peut être évité".

La superficie touchée par les incendies en 2012 est considérablement supérieure à la moyenne annuelle de la dernière décennie (2002-2011), soit 23.372 ha parcourus par les feux. En 2011, cette superficie a été de 19.926 ha.

Selon les chiffres de la DGF, 53% de la superficie touchée sont des forêts, 26% des maquis, 15% de broussailles, constituées notamment d’alfa, de travaux neufs de reboisement et 6% d’autres végétations.

D’après les mêmes statistiques, 58% de la superficie parcourue par les feux était située dans quatre wilayas (Tizi-Ouzou, Sidi Bel Abbès, Béjaïa, Jijel et Batna).

IN APS