Dimanche 19 novembre 2017

Le BNEDER, représenté par Mrs AOUAM Abdelkrim et KHEROUCHE Abdelmadjid, a participé au regroupement régional des wilayas de l’ouest et nord-ouest organisé au siège de la wilaya de Sidi Bel Abbès par le comité de pilotage sur l’évaluation du programme intersectoriel de développement hydro-agricole, le jeudi 16 novembre 2017.

Les travaux ont été entamés sous la présidence du wali de Sidi Bel-Abbès, accompagné des secrétaires généraux du MADRP et du MRE et du Directeur Général de l’énergie du Ministère de l’Energie. L’animation a été assurée par Mrs KESSIRA Mohamed (DDAZASA-MADRP) et BOUGUEROUA Omar (DAH-MADRP).

L’allocution d’ouverture du wali a annoncé les centres d’intérêts de l’évènement qui gravitent autour des axes liés à la place de l’agriculture dans le développement global national, l’objectif de sécurité alimentaire et l’intersectorialité du programme de développement agricole (MADRP-MRE-Ministère de l’Energie).

M. CHADI Kamel, Secrétaire Général du MADRP, a développé un discours autour des préoccupations actuelles du secteur de l’agriculture et des perspectives d’avenir en faisant un bilan élogieux de ce secteur durant les 15 dernières années en matière d’extension de la SAU et de la SAU irriguée, de production végétale et animale notamment les filières stratégiques, de financement, de partenariat et de développement de la ressource hydrique.

L’intervention du SG du MRE a été axée sur le défi de son secteur pour la mobilisation et le stockage de la ressource en eau en veillant aux équilibres entre les régions et entre les secteurs demandeurs ainsi que l’implication de son secteur dans le développement de l’agriculture et de l’aquaculture. A cette occasion, le recours aux eaux non conventionnelles (STEP, dessalement) est présenté comme une nouvelle alternative à la raréfaction des précipitations.

Pour le secteur de l’énergie, représenté par le Directeur Général, les indicateurs montrent une nette amélioration de l’accès des foyers et des exploitations à l’électricité et au gaz et cette amélioration devrait se faire sentir davantage avec la mise en service de quatre (04) nouvelles centrales électriques.

En matière d’hydraulique agricole, le DHA a présenté une vue d’ensemble de la situation depuis 1999 à ce jour et a mis en exergue la progression remarquable de tous les indicateurs en matière de mobilisation des eaux d’irrigation, de l’usage de l’économie d’eau et de superficie irriguée. Les perspectives se déclinent en termes de transfert des ressources, de valorisation des eaux usées et de développement des systèmes d’irrigation économiseurs d’eau. A cet effet, la plateforme instituée en septembre 2017 entre le MADRP et le MRE, permet de garantir une meilleure visibilité des objectifs notamment en matière d’irrigation d’appoint des céréales et de la réhabilitation et l’extension des grands périmètres irrigués (GPI).

L’assistance a ensuite écouté l’exposé de sept (07) wilayas portant sur les bilans, les plans d’action et les contraintes en matière de développement hydro-agricole, particulièrement les grands périmètres irrigués (Mascara et Relizane), l’utilisation des eaux issues des STEP (Mascara), l’irrigation d’appoint des céréales (Tiaret), la concession agricole (El Bayadh), la PMH (Médéa). Enfin, le représentant de la CAW de Tipaza a exprimé, au nom de la profession, les préoccupations des irrigants en termes de volumes accordés, des époques des lâchers, de l’état des ouvrages hydrauliques et des autorisations de forage.

Suite à l’intervention du DRE de la wilaya de Tiaret sur les besoins en eau des nouveaux périmètres étudiés par le BNEDER, jugés trop importants, le BNEDER et l’ANRH ont été invités à coopérer en référence à la convention signée il y a peu, pour déterminer plus concrètement les superficies irrigables. Le BNEDER a expliqué qu’il s’est toujours rapproché de l’ANRH dans le cadre des EFTE (études de faisabilité technico-économique) de mise en valeur agricole, courrier à l’appui, mais qu’il n’a pas reçu de réponse, du moins pour le cas de la wilaya de Tiaret. Par contre le contact semble meilleur après la mise en application de la convention, puisque pour le cas du périmètre de MADNA, l’ANRH de Saïda s’est engagée à s’impliquer avec le BNEDER pour les questions de la ressource en eau.

Au terme des interventions et des débats, les secrétaires généraux du MADRP et du MRE ont invité les différents acteurs du développement agricole à une utilisation optimale de la ressource en eau pour une extension conséquente de la SAU irriguée.

De ce fait, des efforts devraient être consentis en termes d’organisation des irrigants, de gestion des ouvrages hydrauliques notamment les retenues collinaires (possibilité de concession), d’irrigation d’appoint des céréales (actuellement 17% des emblavures), d’itinéraires techniques, d’usage des eaux non conventionnelles…

M. Aouam Abdelkrim (Directeur du BL Ouest)