Lu dans la presse
Posté par admin le Samedi 04-11-2017Samedi 04 novembre 2017
Vivement un conseil national de l’agriculture
Saisissant l’opportunité qui lui a été offerte à l’occasion de la célébration en novembre 2016 du 42ème anniversaire de la création de l’union nationale des Paysans algériens (UNPA), l’inamovible président du syndicat des agriculteurs avait plaidé haut et fort pour l’accélération dans l’installation de ce Haut conseil de l’agriculture.
Lui emboîtant le pas, le président de l’Union nationale des agronomes a plaidé, la semaine dernière au Forum d’El Moudjahid, pour la création d’un Conseil national de l’agriculture. Force est de constater, au grand dam des professionnels du secteur de l’agriculture en particulier, plus d’une année après l’amendement de la Constitution (février 2016), ces derniers sont toujours dans l’attente d’une éventuelle annonce officielle des hautes autorités du pays afin que les décrets d’application soient publiés dans le Journal officiel.
C’est, en fait, une nécessité absolue pour l’Algérie dans la mesure où ce Conseil va occuper une place primordiale dans la définition de la politique générale agricole et prendre en charge les problèmes du secteur, il va remplir sa mission d’instance consultative indépendante, placée auprès de plusieurs ministres ayant une relation directe avec le domaine de la sécurité alimentaire du pays. Il est consulté sur la définition de la politique de l’alimentation et émet des avis à l’attention des décideurs publics et des différents acteurs de la filière alimentaire sur des sujets tels que la qualité alimentaire, l’information des consommateurs, la nutrition, la sécurité sanitaire, l’accès à l’alimentation, la prévention des crises…
L’APOCE, appelée à la création d’une agence
De nombreux pays dans le monde le considèrent comme un parlement de l’alimentation, car il incarne et favorise avant tout une approche socioéconomique intégrant les réalités du monde professionnel – les agriculteurs, en particulier–et les revendications alimentaires des consommateurs. Dans ce cadre, les futurs membres qui siégeront au sein du haut conseil de l’alimentation auront à définir les principes fondamentaux qui guideront une politique de bonne gouvernance dans la rationalisation et l’utilisation des ressources naturelles et leur préservation dans le but de garantir un développement durable. Par ailleurs, le rôle de la société civile dans ce domaine est d’une importance capitale surtout lorsqu’il s’agit de prendre en charge la garantie d’une alimentation saine produite selon les normes exigées par la réglementation en vigueur, qu’il est question de produits alimentaires locaux de large consommation. Ainsi, à l’image de l'Association pour la protection et l'orientation du consommateur et son environnement (APOCE) a, quant à elle, appelé également à la création d’une Agence nationale de l’alimentation et de la salubrité alimentaire. Son président avait d’ailleurs souligné à l’occasion d'une journée d'études consacrée à la sécurité sanitaire de l'alimentation que "pour la consommation de produits alimentaires sûrs et contrôlés par des laboratoires et des vétérinaires, il est nécessaire de créer une instance sur le modèle "Agence nationale de l'alimentation et de la salubrité alimentaire", à l'instar des pays développés, qui sera chargée de remédier aux insuffisances relevées dans ce domaine".
Quid du texte de la constitution
L’ajout de l’article 17 bis, ainsi formulé dans le texte de la Constitution algérienne révisée et adoptée par les deux chambres (APN et Sénat) en 2016 stipule que : L’Etat garantit l’usage rationnel des ressources naturelles ainsi que leur préservation au profit des générations futures.
- Considérant que l’ajout d’un article 17bis à la Constitution vise à prévoir que l’Etat garantit l’utilisation rationnelle et la préservation des ressources naturelles et protège les terres agricoles et le domaine public hydraulique ;
- Considérant qu’à travers la politique de bonne gouvernance et son engagement à rationaliser l’utilisation des ressources naturelles et les préserver, l’Etat vise à garantir le développement durable et à permettre aux générations futures d’être les principaux bénéficiaires de cet engagement ;
- Considérant, en conséquence, que l’ajout de cet article ne porte pas atteinte aux principes généraux régissant la société algérienne et aux droits et libertés de l’homme et du citoyen, au final l'agriculture est constitutionnalisée à travers la création du haut conseil de l'agriculture (HCA). Il est placé auprès du président de la république.

