Le BIP évoque les métiers de l’hydraulique et le BNEDER
Posté par admin le Vendredi 05-04-2013Portrait d’un hydraulicien dans son n° 16 -
Janvier /Février 2013
Dans son numéro 16 (janvier – Février 2013), le magazine gratuit le BIP, magazine du Conseil et de la Formation, a consacré un dossier aux métiers de l’hydraulique en Algérie dont un chapitre réservé au BNEDER à travers le travail des hydro agronomes, notamment dans le cadre de projets de faisabilité technico-économique des périmètres de mise en valeur par la concession que mène notre établissement.
Ainsi, le portrait d’un ingénieur hydraulicien agricole, en l’occurrence M. Mokhtari Saïd, a été décliné lors d’une mission effectuée dans la région de Timimoune, dans la wilaya d’Adrar, où il est sujet des travaux de terrain menés par ce cadre et toute l’équipe l’accompagnant, notamment l’ingénieur pédologue et le technicien cartographe.
Dans cet article (dont le contenu est ci-joint), sont décrites les étapes du terrain, puis le retour au bureau ainsi que les analyses que doit effectuer le laboratoire d’analyses des sols et des eaux du BNEDER.
Ce genre de contribution est à encourager chez tous les autres cadres du BNEDER, d’autant que la plupart effectuent beaucoup de missions sur le terrain, ce qui permet une meilleure connaissance et maitrise des territoires et des ressources naturelles.
Des hydroagronomes à Timimoune
Les porteurs d’eau du désert
L’hydraulicien ou ingénieur hydraulicien est un spécialiste de la mécanique des fluides. L’eau n’a aucun secret pour lui. Il a pour mission d’explorer, d’analyser et d’interpréter les résultats des études, en rapport avec les ressources hydriques. Pour ses besoins professionnels, l’hydraulicien est toujours assisté de deux autres spécialistes. Un pédologue, chargé des études des sols, et un cartographe, pour l’élaboration des cartes géographiques et topographiques.

Prélèvement d’échantillons de sol.
Commune El Djam(Timimoune)
Ces trois fonctions sont complémentaires et s’exercent en étroite collaboration. Pour mieux vous faire découvrir le profil d’un hydraulicien, nous avons pris rendezvous avec un spécialiste du BNEDER (Bureau national d’études pour le développement rural) dont le siège est à Bouchaoui (Alger Ouest). Diplômé de l’INA (Institut national d’agronomie), Mokhtari Saïd, 48 ans, est un homme de terrain. Son sac à dos est toujours à portée de main. D’ailleurs, ce chef de projet venait à peine de rentrer d’une mission de Tmimoin (wilaya d’Adrar). Tout au long de l’année, cet hydroagronme, spécialiste des eaux, pas troubles, sillonne les différentes wilayas du pays en vue de réaliser des études de faisabilité technico-économiques pour le compte d’entreprises étatiques et parfois privées. En d’autres termes, son travail est essentiel pour savoir quelle culture est la mieux adaptée à un sol. Car se serait pure perte de temps et d’argent que d’exploiter un sol inapte et enclavé, comme c’est arrivé à Ouargla, selon notre interlocuteur. En prévision des programmes de mise en valeur des terres par concession, le rôle de ce chef de projet est fondamental. «Ma tâche consiste, en effet, à évaluer les potentialités de la zone d’étude en eau. Cette étude technique est effectuée sur le terrain avec la collaboration de deux autres ingénieurs.
Le cartographe localise un puits par GPS
Le pédologue qui prélève des échantillons de sol et qui déterminera après analyse, à quelle culture le terrain en question est le mieux adapté. Le deuxième collaborateur sur le terrain est le cartographe. Grâce à son savoir-faire et à l’aide de son GPS, il délimite les périmètres du sol à traiter. Une fois notre mission sur le terrain achevée, toutes les données recueillies sur place seront ensuite étudiées et analysées au laboratoire de Bouchaoui." "En somme, le travail de terrain réalisé par l’équipe puis complété par les analyses en laboratoire constitue ce qu’on appelle une étude de mise en valeur des terres par concession. Avant cela, ça passe, bien entendu, par plusieurs autres étapes et procédés techniques, tels que la délimitation des périmètres et les prélèvements d’échantillons de sol et d’eau.
Constater la disponibilité de la ressource hydrique,
une étape essentielle.
À titre d’exemple, la pluviométrie à Adrar, d’où je viens de rentrer, est quasi nulle. Eh bien, cet aspect météorologique, spécifique à cette région, est à prendre en considération. C’est capital !», explique notre ingénieur. «Ainsi, en accord avec les responsables locaux de la wilaya, dont la concession dépend, l’étude de faisabilité techno-économique peut alors commencer. Avec mes deux collègues, nous investissons le terrain d’assiette concerné. Pour ma part, en tant qu’ingénieur hydraulicien, je suis également assisté par la Direction de l’hydraulique de la wilaya qui m’indique les points d’eau (puits ou forage) et j’y effectue des prélèvements. Pour ce faire, je dois prendre certaines précautions. Je m’assure, entre autres, de la disponibilité de l’énergie électrique, de l’existence de pistes pour faciliter les déplacements et de procédés économiquement avantageux par rapport à l’eau. Et, a posteriori, les analyses effectuées en laboratoire détermineront par exemple le degré de salinité du sol en question.
