Réunion du Conseil de Direction élargi

Posté par admin le Jeudi 28-03-2013

Mercredi 27 mars 2013

Le Conseil de Direction du BNEDER a tenu sa réunion ordinaire trimestrielle le mercredi 27 mars 2013 au siège de l’établissement à Bouchaoui.

Cette réunion intervient à la veille de la réunion des cadres du secteur qui aura lieu les 13 et 14 avril 2013 portant sur l’évaluation des contrats de performances de la politique du renouveau agricole et rural, mais également dans un contexte socioéconomique marqué par de nouvelles décisions prises à l’adresse des wilayas du grand sud pour relancer l’activité agricole et la création de l’emploi.

L’ordre du jour de cette réunion, placée sous le signe de la "performance, l’innovation, la qualité des études et le respect des délais contractuels", a porté sur :
  • L’état d’avancement de la mise en œuvre des résolutions de la 102ème et de la 111ème session du CPE tenues respectivement les 17/03/2010 et 03/03/2011.
  • La mise en œuvre des résolutions du Conseil d’Administration de l’EPIC du 30/12/2012 et du 08/01/2013.
  • Le point sur l’application de la convention collective et grille des salaires.
  • Un compte rendu sur la mission de l’IGF et les recommandations qui en découlent.
  • La convention BNEDER – MIMEPI portant sur la mise à niveau de l’établissement.
  • Retour sur l’exposition de l’Agriculture et du Développement Rural – SAFEX, du 18 au 24 février 2013.
  • L’état des recrutements et de redéploiement interne ainsi que la régularisation de certains travailleurs.
  • Un point de situation sur l’absentéisme et les mesures prises pour combattre ce fléau.
  • Un point de situation sur le dossier formation.
  • L’avènement de la sûreté interne de l’établissement.
  • Un mot sur le projet Recensement Général de l’Agriculture.
  • Les orientations concernant les études de faisabilité technico-économique des périmètres de mise en valeur des terres.
  • Un point de situation sur le dispositif relatif à la circulaire interministérielle MADR-MICL n°108 portant création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage.

Article de presse

Facilitations pour l’accès au foncier agricole dans les zones du sud et des hauts plateaux

Benaïssa : "Nous voulons plus d’investisseurs dans ces régions"

Augmenter la production nationale et créer de l’emploi durable en mettant des terres à la disposition des jeunes, notamment dans certaines régions où il existe des dispositions, à l’image du Sud du pays et des Hauts Plateaux; tels sont les objectifs des dernières instructions de facilitations accordées aux agriculteurs.

S’exprimant, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a souligné qu’à travers ces nouvelles facilitations et mises en place, "nous voulons qu’il y ait de plus en plus d’investisseurs dans ces régions".

Explicite, il indiquera que dans le cadre de la politique du renouveau agricole et rural, les zones du Sud du pays et certaines zones des Hauts plateaux constituent un potentiel important. "Nous avons une marge de progrès énorme et nous voulons que ces zones-là participent encore mieux dans l’amélioration de la production nationale. Nous disons à ces investisseurs - petits moyens et grands - vous avez participé, pour les wilayas du Sud, à 18,3% en 2012 de la valeur de la production nationale, particulièrement dans les wilayas d’El Oued et de Biskra, suivies d’Adrar et de Ghardaia. Mais vous pouvez faire nettement mieux. Et nous avons arrêté en commun le chiffre de 30 % à atteindre, à moyen terme".

Figurent notamment parmi les facilitations accordées, l’accélération d’accès au foncier agricole via la concession. Aussi, l’aide, le soutien et l’accompagnement encadré seront assurés par les pouvoirs publics pour tous ceux qui ne peuvent pas, seuls, prendre en charge la mise en valeur des terres. Autre fait à relever : les jeunes investisseurs dans les exploitations agricoles situées au Sud auront l’opportunité d’avoir une formation rémunérée.

Formation rémunérée pour les jeunes investisseurs du Sud

Mettant l’accent sur l’allégement des procédures d’accès au foncier agricole dans le Sud, le ministre signalera que l’objectif assigné est de doubler la superficie des terres agricoles dans le pays à moyen terme. "L’objectif global pour les régions du Sud, est d’arriver à un million d’hectares irrigués arables, dans le cadre de cette politique de concession. Dans la wilaya d’Ouargla, pas moins de 350.000 hectares ont déjà été identifiés. Si nous arrivons à atteindre cet objectif, qui est difficile à faire, on va doubler la superficie qu’on a aujourd’hui à travers tout le pays, qui est d’un milliard d’hectares irrigués". Mais, en quoi consistent, concrètement, ces facilitations d’accès au foncier ?

En fait, "dès qu’un périmètre est identifié au niveau d’une wilaya, il y a un avis d’appel à la manifestation d’intérêts pour ceux qui veulent intervenir au niveau des communes et pour les moins de 10 ha, la décision est prise au niveau de la daïra", explique le ministre.

Ainsi, ces concessionnaires auront un acte de concession qu’ils pourront présenter comme hypothèque au niveau de la banque. En deuxième phase, pour les concessionnaires qui n’arrivent pas par eux-mêmes à engager la mise en valeur leurs terres, les wilayas vont passer des contrats avec l’entreprise algérienne du génie rural pour les opérations de forage, d’électrification et d’ouverture de pistes. Cette entreprise offre dès le départ à ces concessionnaires une formation et les accompagnera jusqu’à la mise en culture.

Poursuivant ses propos, M. Rachid Benaissa mettra en relief toutes les mesures incitatives qui ont permis les facilitations d’accès à la concession et résorber par là, le chômage dans les régions éloignées des grands centres urbains ; dans ce contexte, le ministre rappellera que la question foncière a été au centre des préoccupations du ministère de l’Agriculture depuis voilà maintenant plus de cinq années.

La solution de la problématique du foncier a commencé en 2008 avec la promulgation de la loi d’orientation agricole qui a consacré le mode de concession comme outil de gestion des terres du domaine privé de l’Etat. "Après cela, il y a eu une loi en 2010 qui a codifié le mode d’accès au foncier. Cette démarche a été suivi par une série d’instructions interministérielles pour sécuriser les agriculteurs qui sont en place au Nord et au Sud du pays - au nord par le biais de concessions, 40 ans renouvelables, et au sud, la concession et l’accès à la propriété foncière", note M. Benaissa.

La menace des criquets est réelle

En somme, ces instructions sont venues afin de sécuriser les investisseurs et de permettre à ceux qui sont en place d’avoir des actes. Aussi, l’accès aux nouvelles terres a été codifié. L’on dénombre deux genres : Ceux qui viennent pour les grands investissements et ceux qui commencent par une superficie de 10 ha au minimum. Ces derniers peuvent éventuellement bénéficier de facilitations accordés par l’Etat pour les encadrer dans cette opération de mise en valeur. Il faut dire, d’autre part, que la tutelle constate l’apparition d’un véritable mouvement de renouveau et une dynamique des acteurs du secteur agricole en Algérie, suite aux mesures déjà prises par les pouvoirs publics. "Il s’agit à présent d’aller de l’avant et de pérenniser le développement agricole dans notre pays", déclare le ministre. Autre bonne nouvelle, l’année agricole "s’annonce bonne", affirme le ministre qui précise que "les travaux de labours semailles se sont généralement bien déroulés et la pluviométrie est très favorable". Cela étant, selon le ministre, la menace des criquets pèlerins est "réelle". Tout un dispositif a été mis en place et le comité de veille se tient informé en permanence. Dans cette perspective, plus de 228 équipes sont déployées et maintenues sur le terrain, soit les régions les plus menacées. Il ya également des hélicoptères qui sont mobilisés pour parer à toute éventualité.

Soraya Guemmouri
In El-Moudjahid du 27/03/2013