1er colloque national sur le patrimoine forestier national
Posté par admin le Dimanche 10-02-2013Le BNEDER primé à Tlemcen
La Direction Générale des Forêts (DGF) a organisé, du 2 au 4 février 2013, le 1er colloque national sur le patrimoine forestier national au nouveau siège de la Conservation des Forêts de Tlemcen (Lalla Setti).Ce colloque s’est tenu dans le cadre de la célébration de la journée mondiale des zones humides, célébrée cette année sous le thème "les zones humides et la gestion de l’eau".
Lors de ce colloque, où six ateliers ont été organisés, notamment sur le renouveau rural, le patrimoine forestier national, la lutte contre la désertification et l’érosion et la gestion durable des eaux et du sol et les impacts climatiques sur les écosystèmes naturels, le BNEDER a été honoré à travers le trophée du meilleur bureau d’études pour l’année 2012 et une attestation signée par M.M Rachid Benaiïssa, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, et Abdelmadjid Sid Saïd, Secrétaire Général de l’UGTA.
Cette louable initiative vient récompenser tous les efforts consentis par le BNEDER depuis plusieurs années, et plus particulièrement l’encadrement forestier, dont celui issu de l’ex-BNEF (Bureau National des Etudes Forestières).
Il y a lieu de souligner que le BNEDER a été représenté, à cet événement, par l’équipe du Bureau de Liaison d’Oran conduite par M. Abdelkrim Aouam, premier responsable de cette structure régionale.
Enfin, la Direction Générale du BNEDER adresse ses vifs remerciements à l’adresse de la Direction Générale des Forêts et de la représentation syndicale de l’UGTA de cette institution pour l’intérêt qu’elle a porté à notre bureau d’études.
Lire le compte-rendu de M. Abdelkrim AOUAM
Directeur du Bureau de Liaison Ouest
Délégation : L’équipe du BNEDER était composée de M. Aouam Abdelkrim et de deux ingénieurs forestiers du BLO, en l’occurrence Mrs Kherouche Abdelmadjid et Cherguia Abdallah.
- Considérations générales :
- Intitulé du colloque : COLLOQUE SUR LE PATRIMOINE NATIONAL FORESTIER : Etat des lieux et perspectives.
- Organisateurs :
- Fédération nationale des travailleurs des forêts (UGTA) et Direction Générale des Forêts sous le haut patronage du MADR.
- Sponsorisé par l’EAGR.
- Occasion :
- Cinquantième anniversaire de l’indépendance.
- Journée mondiale des zones humides (2 février).
- Programme :
- Première journée : plénière.
- Deuxième journée : ateliers.
- Activités de la première journée :
- Etaient présents à l’ouverture : DG – MADR, DG – DGF, représentant UGTA, M. Abdellaoui (ex ministre).
- Discours de bienvenue.
- Discours de cadrage : Conservateur des Forêts de Tlemcen.
- Lettre du SG de l’UGTA : lue par M. Bacha, représentant de la FTF.
- Discours du Secrétaire Général du MADR :
- La forêt : base arrière de la lutte armée
- Les zones humides en Algérie : programme RAMSAR en relation avec la ressource en eau
- Historique de l’organisation du secteur des forêts : de la DGF, du RR, de la formation…
- 3 Rôles de la DGF : protection des ressources naturelles, production (bois, liège) et cadre de vie
- Projection d’un film documentaire \"Le rôle de la forêt algérienne dans la guerre de libération nationale \" :
Version provisoire, sur la base des travaux de recherche de M. Guentar Mohamed, chercheur universitaire (Oran) et ancien combattant de l’ALN, natif de la région des Beni Snous, réputée commune des 1 000 martyrs.
Commentaire de M. Guentar : éloge aux forestiers, ses travaux de recherche pour immortaliser les batailles de l’ALN dans les forêts, le colonialisme français et la dégradation du couvert forestier (2,5 millions d’hectares perdus), proposition de la création d’un musée à ciel ouvert avec sons et lumières sur le monde rural et la révolution dans l’aire protégée de Tzarif (Tlemcen). - Projection du film d’Abadallah Tikouk sur les zones humides d’Algérie.
- Cérémonie de remise des trophées et des récompenses :
- Forestier.
- Chercheur : Kadik Bachir.
- Revue : INRF.
- ONG : AFA (association des forestiers algériens).
- Documentaire : A. Tikouk.
- Projet : MDN – Barrage vert.
- BET : BNEDER.
- Communications et débats :
Séance présidée par M. HAROUN et M. BOUSSAHA Aek- Stratégie de gestion, extension du patrimoine forestier et analyse diagnostic, par Cheriet Chaâbane :
- Diversité géographique du territoire national.
- Fragilité de l’espace forestier, dégradation depuis 1830, disparition de nombreuses espèces.
- Espace forestier = territoire habité, la dimension humaine dans la gestion de l’espace rural.
- Perte des traditions sylvicoles, nécessité de formation adaptée.
- Diversification des espèces et essences dans les reboisements.
- Développement des productions forestières non ligneuses et exploitation des tranchées pare-feu.
- Forêts et développement durable, par Kadik Bachir :
- Exploitation minière des forêts lors de la colonisation.
- Actuellement, absence de gestion de l’espace forestier.
- Nécessité de revenir aux plans d’aménagement des forêts.
- Rôle et contribution du partenaire social dans la préservation et le développement du patrimoine forestier national, par BRIKI Athmane (membre exécutif de la Fédération Nationale des Travailleurs forestiers de la nature et du Développement Rural) :
- Historique du secteur et genèse des institutions pendant la période coloniale.
- Histoire récente : nomadisme du secteur des forêts entre les institutions de la République.
- Bilan des reboisements : chaque année l’Algérie brûle l’équivalent de ce qu’elle plante !
- Perte des capacités de production de bois et augmentation des importations (300 millions USD par an).
- Perte des capacités de production de l’alfa et augmentation des importations de la pâte à papier.
- DGF et PPDRI : de la mission et des moyens de la DGF.
- Stratégie de gestion, extension du patrimoine forestier et analyse diagnostic, par Cheriet Chaâbane :
- Patrimoine forestier national : historique, état actuel et perspectives, par Rachedi Abdelkader :
- Genèse du développement rural par les PPDRI.
- Expérience des PER en matière d’approche participative.
- Introduction de la dynamique des territoires comme approche de développement rural.
- Renouveau rural et décloisonnement du secteur des forêts : ouverture sur les populations et sur les autres secteurs et acteurs.
- au dessus des moyens du secteur des forêts (personnel, logistique, formation).
- qui met en veilleuse la véritable mission des forestiers (gestion des forêts, lutte contre incendies, lutte contre les maladies, veille contre le braconnage…).
- qui empiète sur les missions et les territoires des services de l’agriculture.
- qui place la charge et la pression du développement rural sur le seul secteur des forêts.
- qui porte parfois des effets contreproductifs sur l’espace forestier (distribution de caprins, plantation d’olivier sur les terres domaniales…).
Lors des débats, les intervenants ont insisté sur la vocation naturelle des forestiers de gérer, protéger et développer l’espace forestier. Le développement rural qui implique les habitants et l’espace rural dans sa globalité est une mission : - Activités de la deuxième journée :
- Programme des ateliers : 6 ateliers ont été organisés de 9h00 à 18h00 :
- Patrimoine forestier national : préservation, aménagement, valorisation, extension et sa contribution au développement durable (Pdt Meddour Rachid, Rapporteurs Cheriet C. et Azzi Assia) – Participation de KHEROUCHE A/Madjid pour le BNEDER.
- Lutte contre la désertification et l’érosion et gestion durable des eaux et du sol (Pdt Kaâbèche M., Rapporteur Hazem Lynda)
- Politique et stratégie de conservation de la biodiversité et des habitats naturels (Pdt Mouali Aissa, Rapporteurs Chalabi Ghania et Bakaria Fatiha)
- Impacts des changements climatiques sur les écosystèmes naturel et stratégies de riposte (pdt Bentouati Abdallah, Rapporteurs Djemouai Kamel et Benkheira AEK) – Participation de Cherguia Abdallah pour le BNEDER.
- Renforcement institutionnelle (organisation, législation, formation, recherche, coopération et outils de mise en œuvre des programmes), (Pdt Haroun M.S., Rapporteurs Alkéma A/Ghani et Abderrahmane Said).
- Le renouveau rural : pour une gouvernance meilleure des territoires et une gestion durable et participative des espaces forestiers, satisfaisant la demande sociale (Pdt Djehiche Fatiha, Rapporteurs Bencharif Mounir et Yettou AEK) – Participation de M. AOUAM A. pour le BNEDER.
- Résumé des travaux de l’atelier n°6 :
\" Le renouveau rural : pour une gouvernance meilleure des territoires et une gestion durable et participative des espaces forestiers, satisfaisant la demande sociale \".
L’atelier était présidé par Mme Djehiche, conseillère au MADR. Etaient présents :- Mr Rachedi Aek : directeur de la planification à la DGF.
- Mme Rahmani : S/dir à la planification.
- Des conservateurs des forêts.
- Des chercheurs de l’INRF.
- Des membres du PDRMT.
- Introduction :
Faire le bilan des PPDRI de 2009 à 2012 dans la perspective du quinquennat 2014-2019.
Depuis 2010, les PPDRI ont adopté une approche par rapport aux territoires. Le PPDRI est destiné à un territoire habité pour des objectifs de préservation des ressources naturelles, de répondre aux besoins des populations et de stabiliser la population afin d’éviter la désertification. - Implication de la société civile dans le développement rural :
Une expérience a été menée par l’INRAA en collaboration avec AREA – ED (association établie à Tipaza dirigée par M. Bencharif Mounir) avec 14 associations de 6 wilayas (M’sila, Biskra, Bouira, Tizi-Ouzou, Bejaïa, Ghardaïa et Naâma). Le travail a porté sur la formation de ces associations à la gouvernance et à la gestion et leur organisation en réseau. - Gestion participative des ressources :
L’INRF (Institut National de la Recherche forestière) a mené pour le CRDI et dans un cadre maghrébin, une expérience participative et adaptative de modèles de gestion de ressources forestières dans la chaine des montagnes de l’Atlas. Celle-ci a eu lieu entre 2009 et 2012, avec une population d’éleveurs reconvertis partiellement en arboriculteurs (pommier) dans la commune forestière de M’sarra dans la wilaya de Khenchela. - La culture du safran (crocus sativa) comme activité complémentaire à fort revenu.
- La plantation d’arbres et d’arbustes tels que l’olivier de bohême (Eleagnus augustifolia) pour assurer une partie de l’alimentation au cheptel.
- Le recyclage de la cire d’abeille usagée, habituellement jetée, pour la confection de nouvelles ruches (équipement d’ateliers de fabrication).
- Mise en place de filets anti-grêle sur les vergers de pommiers.
- Le forestier entre la vocation de protection de la forêt et la mission de DR :
Les forestiers estiment que la mission de développement rural les a éloignés de leur vocation initiale de protection du patrimoine forestier (lutte contre les incendies, travaux sylvicoles, vigie…) pour laquelle ils n’ont plus de temps à consacrer. De plus, la tâche est disproportionnée par rapport aux moyens humains dont dispose le secteur.
Par ailleurs, les projets de développement rural demandés par les riverains ne sont toujours pas compatibles avec l’environnement forestier (ex. distribution de 10 000 unités d’élevage dont le caprin). - De la mise en œuvre du Développement Rural :
Le PPDRI suit en principe le parcours suivant : diagnostic territorial, focus groupe avec la population cible, idée de projet, présentation à la CARC présidée par le PAPC (où l’idée de projet devient projet), examen de la faisabilité des actions à la CTD présidée par le chef de daïra (en présence des subdivisionnaires des différents secteurs), présentation à la CTW par le Conservateur des forêts (en présence des directeurs de l’exécutif) pour discuter des sources de financement, validation par le wali et envoi vers le MADR pour déclencher la mise en exécution et le suivi par SPSSR (système d’information).
Les débats ont mis en évidence les difficultés liées à la mise en œuvre de la politique de développement rural. Celles-ci sont essentiellement en relation avec :- La non implication voire l’indifférence affichée par beaucoup de PAPC qui préfèrent se focaliser sur le chef-lieu ou qui se déchargent totalement sur les services des forêts. La formulation du projet au niveau de la CARC en pâtit. Pourtant à chaque nouvelle élection locale les PAPC sont soumis à une formation à laquelle prennent part les cadres du MADR.
- La non implication de certains chefs de daïra, une mauvaise perception de la PRAR pour d’autres, voire une hostilité envers les programmes du MADR.
- Les limites de l’intersectorialité : de nombreux secteurs n’assistent pas à la CARC, de nombreux subdivisionnaires ne se prononcent pas sur la faisabilité de leurs actions au niveau de la CTD. Les autres secteurs ne s’impliquent pas suffisamment dans le mûrissement du projet, dans son exécution et dans son suivi.
- Le financement : de nombreuses actions ne trouvent pas de sources de financement dans leurs secteurs respectifs étant donné que les budgets alloués annuellement à ces secteurs sont déjà affectés.
- Les limites du facilitateur, forestier de base qui est appelé à faire le travail de plusieurs profils techniques.
- RA – RR : conflit de territoire :
Les forestiers indiquent que leur territoire véritable est la forêt avec ses riverains. Pourtant ils sont appelés à intervenir dans les territoires ruraux qui incluent aussi les espaces pastoraux et agricoles, domaine d’intervention des services agricoles.
Le projet a apporté sur :
