Rencontre de concertation avec les acteurs du développement et de la société civile des wilayas du sud-Ouest du pays
Posté par admin le Mercredi 06-02-2013Adrar, le dimanche 03 février 2013
Après Ghardaïa, une nouvelle rencontre de concertation avec les acteurs du développement et de la société civile cette fois des wilayas du sud-ouest du pays (Adrar, Béchar, Tamanrasset et Tindouf) a eu lieu le dimanche 03 février 2013 au niveau de la salle de conférence de la wilaya d’Adrar.Cette rencontre-débat, auquel a pris part le BNEDER, a été organisée et animée conjointement par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, de l’Intérieur et des Collectivités Locales et des Ressources en Eau. Elle a regroupé les représentants des acteurs de développement (agriculteurs, éleveurs, opérateurs économiques, investisseurs), des notables et des représentants de la société civile.
Cette rencontre, dont le processus de préparation a été engagé il y a quelques mois, a été une occasion supplémentaire de rapprochement de tous les acteurs pour réduire les distances, de favoriser, dans la participation, l’action et d’améliorer l’opportunité de la mise en œuvre des programmes de développement engagés en faveur des wilayas du sud.
Il convient de noter qu’un million d’hectares peut être valorisé dans les wilayas du sud, comme l’a souligné le ministre de l’agriculture et du développement rural et que la contribution de ces wilayas pourrait passer de 18 à 30% dans la production agricole du pays. Par ailleurs, des fermes agricoles peuvent être mises en place à la disposition des écoles coraniques et zaouïas dans un double objectif socioéconomique.
Couverture de l’événement par l’Agence Presse Service
Les wilayas du Sud appelées à participer à l’amélioration de la sécurité alimentaire du pays
DEVELOPPEMENT DES REGIONS DU SUD-OUEST : RENCONTRE DE CONCERTATION A ADRARADRAR - Des représentants du gouvernement ont appelé dimanche à Adrar les acteurs du développement des wilayas du Sud à participer activement à l’amélioration de la sécurité alimentaire du pays.
"Les wilayas du Sud sont en mesure de satisfaire les besoins alimentaires des populations locales et de contribuer à l’amélioration d’un tiers de la sécurité alimentaire de tout le pays", a estimé le ministre de l’Agriculture et du développement rural, M. Rachid Benaïssa.
Le ministre s’exprimait lors d’une rencontre régionale de concertation avec les acteurs du développement des wilayas du sud-ouest du pays (Adrar, Tamanrasset, Tindouf et Bechar), qu’il animait conjointement avec le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib, et le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, M. Abdelkader Ouali.
M. Benaïssa a estimé qu’il était "possible" que les wilayas du Sud puissent satisfaire le tiers des besoins alimentaires du pays vu les potentialités qu’elles recèlent, notamment en eau et en terres.
Il a rappelé la contribution des wilayas du Sud à la production nationale qui a atteint 18,3% en 2012, un taux réalisé essentiellement par deux wilayas, Biskra et El Oued, et devrait atteindre 30% à moyen terme, d’autant plus que "les moyens existent".
"Nous sommes venus partager la volonté et la responsabilité de relever le défi du développement et de renforcer la participation au renforcement de la souveraineté nationale", a-t-il dit, soulignant que l’agriculture est devenue le véritable précurseur du développement au Sud.
Le ministre a rappelé la dimension de la politique du renouveau agricole et rural. Pour soutenir le développement de ce secteur dans le sud du pays, le gouvernement a engagé des programmes complémentaires de près de 80 milliards DA pour la période 2012-2014.
Cette enveloppe servira au financement de l’aménagement et la préservation des parcours sahariens et le développement des élevages, notamment camelin.
Il s’agit également de la préservation et le développement des oasis et de la culture oasienne, du développement du potentiel productif par l’amélioration des services, sa modernisation et son extension.
L’effectif camelin dans les quatre wilayas du Sud-ouest est évalué à 192.738 têtes, celui des caprins à 346.815 têtes, plus 582.520 ovins et 2.389 bovins.
A la suite des préoccupations exprimées par les éleveurs liées à l’alimentation, le ministre a recommandé à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) de créer de nouvelles unités de stockage afin de rapprocher l’aliment de bétail, dont l’orge, des éleveurs.
M. Benaïssa a souligné que le patrimoine caprin dispose d’une place "importante" aussi bien sur le plan économique que culturel. Cette filière a bénéficié d’un fonds spécial pour soutenir les éleveurs.
Le ministre des Ressources en eau a affirmé, pour sa part, que les superficies irriguées dans les quatre wilayas sont "appréciables" et devraient passer de 65.000 ha actuellement à 81.000 ha en 2014.
"Plusieurs projets sont en cours pour relancer les superficies irriguées", a indiqué le ministre, citant la réhabilitation des foggaras, la réalisation de puits et des retenues collinaires.
Répondant aux préoccupations des acteurs locaux liées notamment au logement rural, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur a affirmé que les pouvoirs publics étaient prêts à répondre à toute demande liée au foncier et à l’eau.
Il a annoncé, à cet effet, un programme supplémentaire de 13.000 logements ruraux pour la seule wilaya d’Adrar.
Concernant le foncier, M. Ouali a rappelé que des instructions avaient été données pour régler tous les contentieux afférents au foncier agricole.
Une réunion regroupant les secrétaires généraux des wilayas et les directeurs des services agricoles se tiendra prochainement à Alger pour étudier ces préoccupations.
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La wilaya d’Adrar première au niveau national en matière de recouvrement des crédits
ADRAR - Le président directeur général de la Banque de l’Agriculture et du Développement rural (BADR), Boualem Abdeldjebbar, s’est félicité du rythme de recouvrement des crédits bancaires octroyés dans la wilaya d’Adrar, faisant d’elle la première à l’échelle nationale dans ce domaine avec un taux de recouvrement de 100%.La direction générale de la BADR envisage, au vu de l’intérêt affiché pour les prestations de la banque, l’ouverture prochaine de nouvelles annexes dans les communes de Zaouiet Kounta et Ougrout, qui connaissent une dynamique croissante de l’activité agricole, a indiqué le responsable.
Le but est de rapprocher l’institution bancaire du citoyen et de lui faciliter l’accès à ses prestations, a-t-il expliqué dimanche à Adrar, en marge de la rencontre régionale de concertation sur le développement local dans quatre wilayas du Sud-ouest (Adrar, Tindouf, Bechar et Tamanrasset).
M. Abdeldjebbar a souligné, par ailleurs, que la banque qu’il représente, tout comme les autres institutions bancaires du pays, accordent un grand intérêt à l’encouragement de la création de PME et la génération d’emplois pour les jeunes, et ce avec le concours de divers dispositif d’emploi (ANSEJ, CNAC et ANGEM).
Elle a financé, à ce titre, plus de 25.000 dossiers de jeunes promoteurs à l’échelle nationale, a-t-il fait savoir.
Outre la création de PME, la BADR finance aussi d’autres activités agricoles, telles que le leasing sur les matériels agricoles pour un volume de 14 milliards DA, ainsi que l’octroi de crédits R’fig pour plus de 12.000 bénéficiaires et ce dans la seule filière de la céréaliculture, a signalé son premier responsable.
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La société civile des wilayas du sud-ouest appelle au renforcement des mesures de sécurité aux frontières avec le Mali
ADRAR - Les représentants de la société civile des wilayas d’Adrar et de Tamanrasset ont exprimé dimanche leur "profonde" préoccupation quant à la situation de l’autre côté des frontières de l’Algérie avec les pays du Sahel du fait de la crise sécuritaire au Mali, appelant au renforcement des mesures de sécurité le long de la bande frontalière.
Lors d’une rencontre régionale de concertation sur le développement des wilayas du sud-ouest du pays, les représentants de la société civile de ces deux wilayas se sont déclarés convaincus que les autorités algériennes traiteront avec "sage et pondération" cette situation.
Le président de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) d’Adrar, Bakri Bakri, a indiqué que les habitants de la région sont les premiers à être affectés par les répercussions de la crise au Mali, réitérant sa confiance, au nom des élus locaux quant au traitement "sage" de la situation par les autorités algériennes pour en minimiser les conséquences sur la population de la bande frontalière.
Pour sa part, Cheikh Touhami, un des notables de la wilaya d’Adrar, a fait part du soutien de la population de la région à l’Armée nationale populaire (ANP) et aux corps de sécurité dans leur lutte contre le terrorisme et le crime sous toutes leurs formes.
Des membres de la société civile des wilayas du sud-ouest ont mis l’accent sur l’importance "stratégique" que revêt la sécurité des régions frontalières du pays en raison des répercussions de la crise au Mali, notamment les menaces terroristes. "Notre sécurité est tributaire de la sécurité du Mali. L’Algérie ne doit ménager aucun effort pour la sécurisation de nos frontières", a souligné un intervenant.
Les acteurs économiques ont, pour leur part, appelé les autorités concernées à renforcer les mesures de sécurité dans les régions frontalières afin qu’ils puissent commercialiser leurs produits en toute liberté.
Installation des commissions de supervision de l’opération de création de fermes agricoles dans le Sud (ministre)
ADRAR - Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a annoncé dimanche à Adrar, le lancement de l’opération d’installation des commissions chargées de la supervision de la création d’exploitations agricoles par les zaouïas et écoles coraniques dans le sud du pays.
S’exprimant lors d’un point de presse animé conjointement avec le ministre des Ressources en eau et le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales (MICL), M. Benaïssa a indiqué que ces commissions sont installées, en application des recommandations formulées lors de la rencontre régionale de concertation sur le développement dans cinq wilayas du Sud-est, tenue dimanche dernier à Ghardaïa. Ces projets, qui avaient alors été présentés comme un "soutien aux écoles coraniques et aux zaouïas", visent à leur assurer une "autonomie financière et de dégager une plus-value pour la prise en charge de leurs dépenses".
"Les pouvoirs publics sont d’accord sur l’idée de mettre à la disposition des écoles coraniques et zaouïas des périmètres agricoles dans le cadre de la concession", avait affirmé le ministre à Ghardaia, signalant, cependant, qu’il appartenait de "trouver en concertation avec les parties concernées les méthodes de gestion de ces terres". En réponse à une question sur la relance de la culture de la tomate dans la wilaya d’Adrar, le ministre de l’Agriculture a insisté sur la nécessité de maitriser les circuits de la commercialisation de ce produit très demandé, à travers le pays.
S’agissant du soutien à l’activité agricole et à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales, le secrétaire général du MICL, Abdelkader Ouali, a signalé que la wilaya d’Adrar a bénéficié de 13.000 logements ruraux, au titre du programme complémentaire d’habitat de 2012, avant de faire état de la révision en cours, à la lumière de suggestions des walis du sud, de l’aide destinée à l’habitat rural, actuellement fixée à 700.000 DA.
Les représentants du gouvernement, Rachid Benaissa et Hocine Necib, ansi que Abdelkader Ouali, ont animé conjointement la rencontre de concertation sur le développement dans les régions du sud-ouest (Adrar, Tamanrasset, Tindouf et Bechar), dimanche à Adrar.
La rencontre, qui a regroupé les opérateurs économiques et les représentants de la société civile, a été mise à profit par des citoyens pour soulever une série de préoccupations liées au soutien des petits agriculteurs et éleveurs, et la révision de l’âge de départ à la retraite pour les agriculteurs. Cheikh Moulay Touhami Ghitaoui, un des représentants de la société civile, a soulevé une série de doléances afférentes à la promotion de la situation des jeunes, la révision à la baisse de la tarification de l’énergie électrique pour les grandes exploitations agricoles, la réhabilitation de l’agriculture traditionnelle, ainsi que la réhabilitation des ksour.
La révision à la hausse des programmes d’habitat rural, la promotion des fêtes de la tomate et du dromadaire, la réflexion sur la possibilité de création de salles de cours mobiles au profit des enfants de familles nomades, la promotion de l’artisanat traditionnel et la viabilisation des routes, ont figuré parmi les suggestions formulées par les intervenants.
Le développement du Sud s’inscrit dans le cadre de la stratégie de développement global du pays
ADRAR - Le développement du Sud algérien s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale de développement de tout le territoire national, a affirmé le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, Abdelkader Ouali. M. Ouali, qui intervenait à l’occasion d’une rencontre de concertation sur le développement des wilayas du Sud (Adrar, Bechar, Tindouf et Tamanrasset), a souligné l’intérêt accordé par l’Etat actuellement aux régions du Sud à travers l’élaboration d’un programme basé essentiellement sur l’action de proximité et l’initiative en tant que supports du développement soutenus par l’Etat.L’Algérie a besoin de tous ses enfants pour jeter les bases d’un développement global qui profite à tous, a-t-il dit, mettant en avant l’intérêt de telles rencontres qui constituent à son sens des mécanismes de participation.
Selon le responsable, "le seul moyen de consolider le développement socio-économique est d’associer tout un chacun au processus de développement local sur la base des spécificités de chaque région".
Il a indiqué, par ailleurs, que "les mécanismes de concertation sur les problèmes qui se posent au plan socio-économique sont de nature à favoriser la promotion de la ressource humaine à travers des programmes précis susceptibles de favoriser un développement économique qui garantisse la création d’emplois, notamment aux profil des jeunes".
"Comme la question du développement dépasse en général le secteur de l’agriculture, les efforts visant la réalisation d’un développement global doivent toucher tous les secteurs et c’est pour cet objectif que le gouvernement œuvre sur la base d’un programme articulé autour de trois axes", a ajouté le responsable.
Ces axes concernent le renouveau rural, le développement des petites et moyennes industries ainsi qu’un programme en cours de mise en œuvre qui vise la réhabilitation des Ksour par la relance des espaces agricoles voisins.
Le secrétaire général du ministère de l’Intérieur a rappelé l’importance accordée dans le cadre du programme de développement du Sud à l’urbanisation de ces régions à travers le droit d’auto-construction conféré aux populations de ces localités.
Dans ce contexte il a souligné qu’une grande partie de ce programme était en cours de réalisation.
Adrar : de grands atouts pour un développement agricole prometteur
ADRAR - La wilaya d’Adrar possède de grands atouts pour un développement prometteur du secteur de l’agriculture, susceptible d’en faire un pôle agricole par excellence.Ces potentialités, diversifiées, constituant l’assise du secteur agricole de la wilaya, consistent en une surface agricole utile de 336.077 hectares, dont 35.687 ha seulement exploités et 27.460 ha de terres irriguées, en plus d’importantes autres étendues susceptibles d’être exploitées dans la céréaliculture sous pivots, ont indiqué les responsables de la Direction locale des services agricoles (DSA).
La wilaya dispose, en matière de mobilisation des ressources hydriques destinées à l’irrigation agricole, de 220 forages débitant ensemble 9.200 litres par seconde (l/s), en plus de 6.620 puits d’un débit de 15.000 l/s, ajouté à cela d’autres ressources hydriques mobilisées par les 827 foggaras réparties à travers différentes régions de la wilaya et assurant une dotation cumulée de 3.600 l/s.
Outre les programmes retenus par l’Etat dans le cadre du soutien des fellahs et éleveurs de la région, viennent s’ajouter également la disponibilité au niveau d’Adrar d’autres facteurs de développement.
Ils consistent en un tissu d’infrastructures de base, dont les aéroports, les routes, les réseaux d’électrification, de gaz, en plus de l’existence d’institutions bancaires et d’instituts versés dans le développement de l’activité agricole.
La wilaya d’Adrar pourra, à la faveur des programmes et projets dont elle a bénéficié, devenir un pôle agricole susceptible de drainer des investisseurs et promoteurs, dont les jeunes, en vue de l’exploitation et la valorisation du secteur et, par voie de conséquence, contribuer à la sécurité alimentaire du pays.
Les services de la wilaya ont procédé, dans le cadre de la mise en œuvre des mesures incitatives préconisés en direction des jeunes promoteurs dans le secteur de l’agriculture, à la création de nouveaux périmètres agricoles et l’attribution de titres de concession agricole, adossés à un financement et à l’accompagnement technique pour une meilleure performance agricole.
Les efforts visant le développement du secteur agricole ont été sanctionnés par la réalisation, dernièrement, en faveur des jeunes agriculteurs dans la région, de 583 forages, 3.830 puits, en plus de 217 puits pastoraux, 8.430 bassins d’irrigation, et l’ouverture de plus de 270 km de pistes agricoles et d’un réseau d’électrification agricole de 420 km linéaires, a-t-on signalé à la DSA d’Adrar.
La même source a fait part de l’entretien, ces dernières années, de 1.130 foggaras, l’extension à plus de 17.000 ha des surfaces dédiées à la Phoéniciculture, la réalisation des réseaux d’irrigation agricole par le système goutte-à-goutte sur 18.000 ha, la modernisation de 8.000 exploitations agricoles, ainsi que l’équipement de 420 forages.
Le développement qu’a connu le secteur agricole à Adrar s’est traduit par la réalisation de résultats "probants" en matière de productions agricole et animale, qui ont donné lieu, la saison dernière, à une récolte de plus de 820 quintaux de dattes, plus de 200.000 QX de céréales dont 80.000 QX irriguées sous pivots et à 260.000 QX de culture fourragères.
Outre la récolte de plus de 650.000 QX de cultures maraîchères, dont plus de 240.000 QX de tomate, la wilaya d’Adrar recèle une richesse animale dépassant les 500.000 têtes, ovines et caprines, 40.900 camélidés et 723 bovins.
Cette richesse animale a donné lieu à une production de 63.000 QX de viandes rouges, plus de 6.500 QX de viandes blanches et une production laitière de plus de 120.440 litres.
