Réunion des cadres – Instructions de Monsieur le Ministre

Posté par admin le Mercredi 28-09-2016

Le mercredi 27 septembre 2016



Lors de la clôture des travaux de la réunions des cadres, tenue le samedi 24 septembre 2016 au siège de son département, Monsieur le Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche (MADRP) a tenu à féliciter tous les cadres et travailleurs pour les efforts qu’ils consentent chaque jour afin de maintenir la dynamique de développement d’un secteur sur lequel pèsent de grands espoirs pour la relance de l’économie nationale.

D’emblée, le ministre a rappelé la conjoncture économique difficile que traverse le pays et la problématique majeur à laquelle il fait face, celle de la sécurité alimentaire qu’il considère comme un fardeau trop lourd pour être porté seul par le MADRP.

Après près de quatre mois à la tête du secteur, M. Chelghoum a indiqué qu’il avait eu suffisamment de temps pour cerner toutes les problématiques et qu’il était temps de mettre en œuvre une démarche efficace et transparente pour consolider et valoriser tout le financement réalisé depuis le début des années 2000 à ce jour par les pouvoirs publics.

Aujourd’hui, il s’agit d’insuffler une nouvelle dynamique, mais sans les moyens des années précédentes, en recourant à l’intelligence, à l’ingéniosité et à la prise d’initiative de toutes les forces vives du secteur et de tous les créateurs de richesses qui sont sur le terrain ou qu’ils sont sur le point de l’investir.

Pourtant, la facture alimentaire n’a cessé d’augmenter passant de 3 milliards de dollars en 2008 à 11 milliards en 2016, ce qui est très lourd à supporter par la trésorerie publique.

Et l’une des conséquences de cette situation, est la suppression d’un certain nombre de soutiens, à commencer par celui de l’orge pour les éleveurs.

Monsieur le Ministre soulignera, à ce propos, que ce sont les éleveurs eux-mêmes qui ont demandé la suppression de cette aide qui, tout compte fait, n’a pas eu l’effet escompté sur le prix de la viande qui n’a jamais baissé. Cette mesure a été remplacée par une baisse des droits de douanes qui passeront de 15 à 5 %.

D’ailleurs, les différents acteurs de la filière lait sont interpellés à assurer des restrictions allant de 15 à 20% en matière de poudre de lait importée. Le ministre a tenu à préciser que si le montant des importations de ce produit a baissé, c’est plutôt dû à la baisse des prix sur le marché international ; ce qui demeure aléatoire et insaisissable pour notre économie. Du coup, il faudra maitriser la consommation par tous les mécanismes possibles.

Toujours concernant la filière lait, le ministre a annoncé que l’approche doit changer en encourageant l’avènement de grandes exploitations et une collecte transparente et mieux organisée.

Selon Monsieur Chelghoum, l’année 2017 s’annonce plutôt compliquée et au cours de laquelle le secteur agricole sera davantage exposé.

S’agissant de la filière céréale, le premier responsable du secteur a invité tous les professionnels à une forte mobilisation et à afficher de grandes ambitions, en veillant à l’augmentation des rendements à l’hectare à travers une meilleure maitrise des conduites culturales et le recours à une irrigation d’appoint efficace.

Le ministre insista également sur la nécessité de travailler toutes les terres agricoles et de veiller à leur préservation contre ce qu’il qualifia de ‘’mafia du foncier’’. Tous les cadres du secteur sont appelés, quel que soit leur fonction ou grade, de réagir en dénonçant tout abus ou dépassement.

Les autres filières et secteurs ne sont pas en reste, comme le secteur des forêts qui, selon le ministre, ne doit pas resté en marge du nouveau modèle économique adopté depuis peu par le gouvernement. La forêt doit être préservée, et ce n’est pas seulement le rôle de la direction générale des forêts (DGF) seulement, mais c’est l’affaire de tout le ministère.

Toutefois, la forêt ne doit pas être fermée à l’investissement, notamment en ce qui concerne la valorisation des sous-produits et les activités récréatives. Elle doit avoir sa part de l’économie. M. Chelghoum reconnait qu’il y a une forte de pression de la part d’investisseurs et de porteurs de projets qu’il faudra étudier et examiner avec minutie et un sens aigu des responsabilités.

Pour ce qui est du secteur de la pêche et de l’aquaculture, M. Chelghoum annonça la désignation de M. Hammouche Tahacomme premier responsable de ce secteur afin de coordonner avec la tutelle. M. Chelghoum invitera l’encadrement à rattraper le retard qu’accuse ce secteur en matière de textes.

Dans son discours, monsieur le ministre abordera plusieurs thèmes, comme l’assurance agricole, la micro-finance, l’adoption d’un nouvel organigramme, la réorganisation des capitaux marchands, le partenariat et l’ouverture du capital des fermes pilotes ou bien le rôle des instituts techniques et la nécessité de faire fusionner certains d’entre eux.