Le BNEDER et la mise en valeur, vus par la presse

Posté par admin le Dimanche 25-09-2016

Le samedi 24 septembre 2016



L’objectif est d’atteindre 2 millions d’hectares menés à l’irrigué à l’horizon de 2019, dont 600.000 hectares destinés aux céréales.

Au vu du changement climatique qui se répercute négativement sur les rendements de l’agriculture algérienne, une série de mesures a été prise par les pouvoirs publics pour pallier les déficits enregistrés, notamment dans le domaine hydrique. Parmi les mesures prises, il a été procédé récemment au développement du système d’irrigation et de recourir aux irrigations d’appoints.

Dans cette optique l’Algérie ambitionne d’augmenter les superficies céréalières menées à l’irrigué, estimées actuellement à 200.000 hectares.

Mais l’objectif est d’atteindre 2 millions d’hectares menés à l’irrigué à l’horizon de 2019, dont 600.000 hectares destinés aux céréales.

A cet effet, le Bureau national d'études pour le développement rural (BNEDER) a effectué une série d'études dans le cadre d'un programme étalé entre 2011 et 2017, des périmètres agricoles irrigués habilitées à abriter des projets d'investissements sur une surface globale de 800.000 hectares.

Selon le directeur général du BNEDER, Salah-Bey Aboud, cette superficie globale programmée, 200.000 hectares de surfaces irriguées ont fait l'objet d'une étude de faisabilité technico-économiques lancée depuis 2011, date de publication de la circulaire ministérielle sur la création de nouvelles exploitations agricoles et d'élevage. Tandis que les 600.000 hectares restants, le BNEDER a lancé la mise en œuvre du programme d'études en février dernier.

Selon les explications fournies par M. Salah-Bey ces terres se répartissent sur 188 nouveaux périmètres agricoles englobant 20 wilayas.

La première tranche de ces terres sera livrée durant les mois d'octobre et novembre prochains. La priorité sera accordée aux wilayas du Sud, notamment Biskra, Ghardaïa, Ouargla et El Oued, a ajouté M. Salah-Bey soulignant que les études sur la superficie restante seront livrées au courant de l'année 2017, comme stipulé dans le contrat, soit après une durée de 18 mois. « Nous prévoyons de parachever le nouveau programme portant sur 600.000 hectares au courant de l'année », a soutenu M. Aboud.

Ces terres agricoles destinées à l'investissement dans le cadre de contrats de concession octroyés par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural suscitent un grand intérêt auprès des investisseurs dans les filières stratégiques dans les 46 wilayas. D’ailleurs, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Abdeslam Chelghoum, l’avait bien expliqué aux membres du parlement (Apn).

Pour répondre aux besoins du pays en blé, estimés à 80 millions de quintaux par an, le ministre a souligné que « le recours à l'irrigation des céréales s'impose comme une des options les plus à même de sécuriser la production en sus des efforts nécessaires en matière de recherche et de développement pour améliorer la performance technique ».

Le ministre a évoqué, également, le programme de sécurisation de la production céréalière par l'irrigation, lancé en 2008-2009 (dont l’étude se fait par le BNEDER) au niveau de 13 wilayas avant sa généralisation à 43 wilayas, rappelant l'objectif du gouvernement d'atteindre 600.000 hectares de périmètres irrigués pour la filière céréales à l'échéance 2019.

Les périmètres irrigués destinés à la réalisation de projets agricoles font l'objet d'études englobant une expertise de terrain et des analyses pédologiques. Par la suite, leur dossier est visé et transmis à la wilaya concernée, puis au ministère de l'Agriculture pour approbation finale.

Dans le cadre des petites exploitations le BNEDER a réalisé, selon son premier responsable, 2.500 études de faisabilité technico-économiques sur 5.000 demandes enregistrées à août 2016. 50% de ces études portent sur la filière élevage, le reste concerne les filières agricoles. Il s'agit d'un processus intégré encadré par les secteurs de l'agriculture, des ressources en eaux, du cadastre, des forêts et les wilayas concernées qui, les premières, procèdent à un diagnostic et une identification des périmètres proposés à l'investissement agricole. Si la superficie concernée ne correspond au type d'activité proposée par l'investisseur, le BNEDER présente à ce dernier un « document-projet » avec les différentes activités possibles.

Pour les secteurs d'activités les plus prisés par les investisseurs, M. Salah-Bey dira que ce sont la céréaliculture, la culture de la pomme de terre et l'élevage. Outre les études techniques et scientifiques, le BNEDER élabore le plan de financement pour mettre à la disposition des investisseurs, un document dont ils peuvent se prévaloir auprès des banques pour l'obtention d'un prêt. Cette instance élabore des études technico-économiques pour la création de petites exploitations agricoles de 5 à 10 hectares ou des grandes surfaces de 1.000 à 15.000 hectares.

Kafia Ait Allouache
In El-Moudjahid