Journée d’étude Conseil Interprofessionnel des Céréales

Posté par admin le Mardi 19-06-2012

"La remontée de filière pour une meilleure sécurité alimentaire"
Alger, Sofitel 18 Juin 2012

Le Comité Interprofessionnel des Céréales (CIC), organe consultatif national faisant partie de l’organisation statutaire de l’OAIC, a organisé lundi 18 juin 2012, à l’hôtel Sofitel d’Alger, la première journée d’étude sous le thème : "La remontée de filière pour une meilleure sécurité alimentaire".

Le BNEDER a assisté à cette journée, à travers son Directeur Général, qui a connu plusieurs interventions, notamment celles de M. Laïd Benamor, Président du CIC, M. Mohamed Bouhadjar, président de la Chambre Nationale d’Agriculture, M. Noureddine Kehal, Directeur Général de l’OAIC, M. Réda Hamiani, président du Forum des Chefs d’Entreprises, et M. Rachid Benaïssa, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural.

Le programme de la journée s’est articulé autour des thématiques suivantes :
  • Une démarche d’intégration à la promotion de la qualité, par Mme Fatiha Sadli, experte internationale.
  • Bechmark de l’expérience Française : construction de la filière céréalière, par M. Hervé Le Stum, Directeur Général Intercéréales France.
  • Expérience du Centre, par M. Réda Hachlef.
  • La promotion des variétés par l’approche participative, par M. Abdelkader Benbelkacem, Division biotechnoligie, INRAA.
  • L’expérience Marocaine de l’agrégation céréalière, par M. Ghali Sebti, Responsable du Développement GIE Tanmia Filahia.

Intervention de Monsieur Laïd Benamor, Président du CIC

  1. Les données mondiales
    1. En 2008 le forum économique de DAVOS a classé l’insécurité alimentaire comme le 2éme risque mondial après la menace financière.
    2. La population mondiale à nourrir va passer de 6,5 milliard de personnes aujourd’hui à 9,2 milliards en 2050. Il faut multiplier la production alimentaire par 2.
    3. La Chine et l’Inde connaissent une forte évolution de leurs modes de consommation alimentaire " Plus de céréales, Blé notamment ".
    4. L’agriculture mondiale fait aujourd’hui face à trois objectifs concurrents :
      • Assurer l’alimentation
      • Produire des Bio-Carburants.
      • Préserver la biodiversité et l’environnement
    5. Pour faire face à la pénurie de pétrole et plus tard de gaz, on produit de plus en plus de biocarburants dont la production sera multipliée par 5 d’ici 2030 "selon l’agence internationale de l’énergie ".
    6. La production mondiale de céréales augmente moins vite que la consommation mondiale "Baisse des stocks ".
    7. On constate donc que si la tendance mondiale actuelle se poursuit, la question alimentaire constituera dans les années à venir,
    Un problème très sérieux pour la grande majorité de la population mondiale.
    "l’Algérie est évidemment concernée directement"

  2. La production céréalière en Algérie connait de grandes difficultés

  3. 60% des besoins de céréales en Algérie sont importés

    La facture alimentaire de notre pays ne cesse d’augmenter



    Plus performants que l’Europe … C’est possible !
  4. Il est nécessaire d’adopter une nouvelle approche : Construire des pôles de performance
L’organisation actuelle de la filière céréales est très fragmentée. Les acteurs sont désunis, chaque acteur fonctionne selon ses propres préoccupations.

Le soutien financier de l’état de ces dernières années est incontestable. Mais, laissé seul, l’état n’arrivera pas à sortir la filière de sa faible performance.

Il faut développer la coordination entre acteurs et aider à leur mise en réseau.

Notre organisation " le CIC " devra jouer ici un rôle déterminant dans la construction des pôles de performance.

L’action de l’état, qui doit poursuivre son aide et son soutien, sera plus efficace et produira de meilleurs résultats quand elle s’appuie sur les initiatives des acteurs.

Cette nouvelle démarche est actuellement expérimentée et commence à donner des résultats.

Il est nécessaire de réunir dans une action commune, les industriels transformateurs, les agriculteurs et les chercheurs pour améliorer les performances de la filière.

Il nous faut construire des remontées de filière et développer la recherche agronomique pour accélérer le rythme de nos performances.

Nous pouvons en 10 ans multiplier par 2,5 nos rendements.





L’Algérie n’importera pas de Blé dur et d’orge en 2012

L’Algérie, parmi les premiers importateurs mondiaux de céréales, n’importera pas de blé dur et d’orge en 2012, du moins jusqu’à la fin de l’année en raison de bonnes prévisions de récolte pour la campagne 2011-2012, a annoncé lundi le directeur de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Noureddine Kehal.

"Nous avons une production nécessaire, qui va couvrir nos besoins au-delà de 2012. Donc, nous ne serons pas présents sur le marché international du blé dur et d’orge jusqu’à la fin de 2012. Par contre nous continuerons à importer le blé tendre", a indiqué M. Kehal à la presse en marge d’une réunion du Comité interprofessionnel des céréales (CIC).

Les prévisions du secteur tablent sur une production de 56 à 58 millions de quintaux lors de cette campagne 2011-2012 contre 45 millions de quintaux la saison précédente.

Selon M. Kehal, la récolte attendue a contribué déjà à la baisse de la facture des importations céréalières au début 2012. L’Algérie a importé à fin avril dernier pour 400 millions de dollars de céréales, essentiellement du blé tendre, contre 800 millions de dollars à la même période de 2011, selon le même responsable. "Nous avons réduit les importations en prévision d’une bonne année céréalière, qui va nous permettre de réviser à la baisse la facture alimentaire de moitié par rapport à 2011", a-t-il encore affirmé.

En 2011, les importations de l’Algérie en produits alimentaires ont connu une hausse de 61,03% à 9,75 milliards de dollars contre 6,05 mds usd en 2010.

La facture céréalière a atteint 4,03 milliards de dollars en 2011 contre 1,98 md usd en 2010, soit une hausse de 102,6%, selon les chiffres des douanes algériennes.

Pour le blé tendre, l’Algérie continuera à être un importateur potentiel. "En dépit de l’amélioration des rendements, on continuera à importer du blé tendre, une espèce exigeante en matière de production", explique M. Kehal.

La hausse de la production céréalière vient au moment où les prix des céréales continuent de flamber sur le marché international. Le prix de la tonne du blé tendre est passée de 250 dollars il y a une année à 286 dollars actuellement, alors que celle du blé dur dépasse les 400 dollars/T actuellement contre 350 dollars à la même période de 2011.

Selon les premières estimations de la filière, un rendement national moyen de 18 qx/ha a été enregistré durant la campagne en cours avec des pointes dépassant les 85 qx/ha.

La valeur de la production céréalière sera également en hausse et devrait atteindre 2 milliards de dollars cette année contre 1,5 milliard lors de la campagne précédente.

L’Algérien consomme en moyenne 180 kilogrammes par an de céréales tout type confondu, ce qui porte les besoins à 70 millions de quintaux.

La filière céréalière compte quelques 600.000 céréaliculteurs sur les 1,5 million d’agriculteurs recensés, génère près de 600.000 emplois par an et occupe une superficie de 3,3 millions d’hectares.

In APS